La concurrence autorisée à utiliser le réseau VDSL de Belgacom

Belgacom doit permettre à ses concurrents de profiter de son nouveau réseau VDSL à grande vitesse, a annoncé la commissaire européenne Viviane Reding dans un courrier adressé à l’IBPT. La commissaire confirme ainsi la décision présentée par l’IBPT le 26 novembre déjà.

Belgacom doit permettre à ses concurrents de profiter de son nouveau réseau VDSL à grande vitesse, a annoncé la commissaire européenne Viviane Reding dans un courrier adressé à l’IBPT. La commissaire confirme ainsi la décision présentée par l’IBPT le 26 novembre déjà.

Belgacom doit donc autoriser ses concurrents à exploiter tant ses lignes ‘nues’ que son offre de gros pour le service VDSL. Et ce à des prix “orientés coûts”. VDSL est le successeur d’ADSL et peut offrir des vitesses jusqu’à 100 mégabits par seconde, en fonction de la distance.

Précédemment déjà, Belgacom avait qualifié les mesures proposées par l’IBPT de ‘déloyales’, dans la mesure où Telenet, qui possède une plus grande part de marché que Belgacom en Flandre, ne doit pas, lui, ouvrir son réseau à des tiers. Ces mesures incitent aussi Belgacom à ne plus investir, argumente encore l’opérateur national. Une partie de l’apport de son investissement peut en effet à présent être exploitée sans le moindre risque par la concurrence.

La Commission motive sa décision par l’importante part de marché de Belgacom (46,8% des lignes à haut débit), l’offre concurrentielle négligeable en matière de lignes ‘nues’ (3,7%) et les prix relativement élevés pour l’internet en Belgique. L’IBPT rendra sa décision officielle dans les prochaines semaines, déclare Catherine Rutten, membre du comité directeur de l’IBPT.

Les prix des lignes ‘nues’ (sur lesquelles les opérateurs alternatifs peuvent eux-mêmes définir leurs services) avaient diminué de quelque 20 pour cent, fin 2006 déjà. D’autres réductions de prix ont à présent amené la Belgique à un niveau tarifaire concurrentiel avec le niveau français. Mais pour les prix de gros du nouveau service VDSL, aucune décision n’a encore été prise, confirme Catherine Rutten.

Elle s’attend à ce que le régulateur ne procède pas à une analyse approfondie des coûts (ce qui pourrait prendre des années), mais se base sur le prix pratiqué par Belgacom, diminué d’une marge garantissant une concurrence viable. Il s’agit là d’un exercice d’équilibrisme pas piqué des vers. “Belgacom doit recevoir une juste indemnisation pour les investissements consentis et les risques pris”, affirme Rutten. En même temps, le tarif de gros ne doit pas être trop élevé en comparaison avec celui des utilisateurs finaux pratiqué par Belgacom, sinon les concurrents ne survivront pas. Et enfin, le nouveau tarif de gros doit également encourager les opérateurs alternatifs à investir eux-mêmes dans l’infrastructure, ce qui signifie qu’il ne doit pas être trop bas.

Viviane Reding, l’euro-commissaire, invite l’IBPT à s’occuper rapidement de la mise en oeuvre concrète de la mesure.

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