La Chine s’oppose à la pornographie sur les smartphones

Pieterjan Van Leemputten

La Chine entend combattre plus nettement les applis propageant du contenu pornographique et obscène. Selon le parti communiste, ces applis ont un impact néfaste sur le pays.

La Chine entend combattre plus nettement les applis propageant du contenu pornographique et obscène. Selon le parti communiste, ces applis ont un impact néfaste sur le pays.

Depuis l’année dernière, les autorités chinoises intensifient leur lutte contre les ‘rumeurs’ et la ‘pornographie’. Désormais, elles ciblent aussi les applications mobiles qui répandent ce genre de chose, même si l’agence Reuters apporte la nuance que selon quelques esprits critiques, cette action représente surtout une nouvelle mesure pour réprimer des opinions subversives.

Par cette nouvelle mesure, les entreprises sont incitées à supprimer elles-mêmes tout contenu sensible. Il ne s’agit donc pas uniquement de nouvelles applications visant les ‘loisirs pour adultes’, mais tout autant du contenu circulant sur les réseaux sociaux ou les applis de messagerie telles WeChat.

La Chine compte actuellement 632 millions d’internautes, dont 83 pour cent surfent avec un smartphone.

Plus facile à découvrir

Dans un communiqué, les autorités chinoises signalent qu’elles “vont améliorer les possibilités de découvrir les applis à caractère pornographique et obscène”. Par souci de clarté, cette déclaration cible l’organe de contrôle gouvernemental et pas les utilisateurs proprement dits. Le processus de sanction sera lui aussi rendu plus efficient.

La Chine censure depuis assez longtemps déjà internet et va donc à présent plus loin encore pour s’adapter à l’air du temps. Avant, elle se limitait surtout à certains résultats de recherche. C’est ainsi que pour une recherche sur ‘Tiananmen’, les surfeurs chinois n’obtenaient que des informations sur la place en question et pas sur les émeutes réprimées dans le sang. Facebook et Skype ne sont pas non plus autorisés dans ce pays.

Côté occidental, l’on est en général plus souple, même si des réseaux sociaux assez connus déterminent eux-mêmes ce qui peut être montré ou non, afin de ne pas offenser les utilisateurs conservateurs. C’est ainsi que dévoiler un fragment d’une poitrine dénudée, même en groupes privés, peut facilement valoir à son auteur sur Facebook un bannissement d’un mois. Par contre, Twitter s’avère nettement plus souple, même si ce site social censure lui aussi du contenu en fonction du pays où il est visionné.

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