La Chine et l’Inde, principaux producteurs de données d’ici 2020

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Guy Kindermans Rédacteur de Data News

La croissance des données en Extrême-Orient dépassera celle de l’Occident à l’horizon 2020, alors que les ‘big data’ sont aujourd’hui encore sous-exploitées.

La croissance des données en Extrême-Orient dépassera celle de l’Occident à l’horizon 2020, alors que les ‘big data’ sont aujourd’hui encore sous-exploitées.

L’expert en stockage de données EMC a publié la sixième édition de son étude ‘Digital Universe’, qui accorde son attention à la forte hausse des données en Extrême-Orient. Pour la première fois, l’étude – effectuée par IDC – a en effet étudié aussi les endroits où les données sont générées. Aujourd’hui, c’est encore l’Occident qui domine avec les Etats-Unis qui produisent 32% des données et l’Europe 19% – ce qui représente donc conjointement plus de moitié de la production mondiale de données. L’année dernière, la Chine représentait 13% de données produites et l’Inde 4% seulement, alors que le reste du monde en génèrait 32%.

D’ici 2020, l’étude s’attend à ce que l”univers numérique’ atteigne quelque 40 zettabytes de données (soit quelque 40 milliards de térabytes), soit quinze fois plus que les quantités actuelles. Selon une évaluation, cela représenterait 5,2 giga-octets de données par homme, femme et enfant. D’ici 2016, la production de données dans les pays émergents dépassera celle de l’Occident et représentera 62% en 2020. C’est la Chine qui dominera avec, à elle seule, 22% de la production mondiale de données.

Même si l’investissement total dans le stockage des données augmentera encore, le prix de revient par Go diminuera à l’horizon 2020 à 0,20 dollar (contre quelque 2 dollars actuellement). Il s’agira alors souvent de systèmes de stockage et de traitement intégrés. Assez étonnamment, l’étude affirme qu’en 2020, 63% de ces données ne seront pas stockées dans un nuage et que 24 autres pour cent n’auront quasiment aucun rapport avec celui-ci. La plupart des données dans le nuage concerneront les loisirs (‘entertainment’), alors que 35% des données seront générées par la surveillance.

Sous-exploité, sous-sécurisé Par ailleurs, la majeure partie de toutes les données disponibles sont aujourd’hui encore sous-exploitées. D’après l’étude, quelque 23% de l’univers numérique (soit quelque 643 exabytes) seraient en 2012 utilisables pour des applications ‘big data’, à condition d’être bien analysées, alors qu’en réalité, moins de 3% seraient vraiment analysées. En 2020, 33% des données (plus de 13.000 exabytes) seraient utilisables pour des applications ‘big data’ moyennant analyse. A l’horizon 2020, ce seront surtout les données de surveillance et médicales qui offriront du potentiel pour des applications d’analyse ‘big data’.

Ce qui est plus inquiétant, c’est que l’étude prétend que moins de 20% de l’univers numérique seront effectivement sécurisés, alors que 35% auraient besoin d’une telle protection. D’ici 2020, plus de 40% des données nécessiteront d’être sécurisées. Autre problème: la protection est aujourd’hui au niveau le plus bas sur les marchés émergents. Heureusement, l’on prend de plus en plus conscience dans le secteur de la sécurité – tant chez les fournisseurs que chez les utilisateurs – qu’une approche ciblée et progressive s’impose, en accordant plus d’attention aux éléments de l’entreprise qui nécessitent d’être davantage sécurisés. L’on détermine ainsi précisément quelles données sont réellement importantes (et pendant combien de temps), ce qui permet de cibler les efforts consentis.

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