La Chine dément avoir été responsable de l’échec de l’accord NXP-Qualcomm

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Els Bellens

Le contrôleur chinois déclare ne pas être responsable du rachat avorté de NXP par Qualcomm. Les deux entreprises n’avaient pu se mettre d’accord avant la date-butoir fixée.

Jeudi dernier, le fabricant de puce américain Qualcomm annulait sa tentative de rachat de son homologue néerlandais NXP. L’accord, qui était préparé depuis quasiment deux ans, n’avait pu être conclu dans le délai imparti. En raison de l’impact possible d’un tel rachat, les contrôleurs de neuf pays avaient été chargés de l’approuver ou non. Tous l’avaient fait, à l’exception de l’autorité chinoise en charge de la concurrence. On soupçonne qu’il s’agisse d’une réaction dans le cadre de l’escalade de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis, le pays où est installée Qualcomm. Les deux pays s’affrontent en effet à coups de tarifs à l’importation, et l’attitude du contrôleur chinois pourrait donc être considérée comme une façon de contrecarrer les Etats-Unis.

‘Mais tel n’est pas le cas’, déclare-t-on du côté chinois au Wall Street Times. Et d’ajouter que la faute en incombe surtout aux entreprises mêmes. L’autorité chinoise en charge de la concurrence affirme avoir reporté sa propre date-butoir au 14 octobre, afin d’éclaircir encore quelques points délicats, mais Qualcomm a quand même retiré son offre de rachat.

Qualcomm était prête à débourser 44 milliards de dollars pour acquérir le fabricant de puces néerlandais. Au moment de l’annonce, le rachat était considéré comme le plus important dans son genre. A présent que l’offre a été retirée, Qualcomm doit verser à NXP 2 milliards de dollars de ‘break-up fee’ en compensation de tout le travail et de tout le temps que la dernière citée a consacrés à cette transaction.

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