La Chine censure ses propres médias sociaux

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Pieterjan Van Leemputten

Le gouvernement chinois a entamé une enquête sur Wechat et Weibo notamment du fait qu’ils ne respectent pas les règles s’appliquant aux activités en ligne. Ces actions s’inscrivent dans un cadre plus large, dans lequel les autorités chinoises s’en prennent à la liberté d’expression.

En plus des plates-formes susmentionnées, l’enquête porte aussi sur Tieba, un forum de Weibo. Tieba ne respecterait pas les nouvelles directives interdisant les contenus obscènes, violents ou offensants.

“Les utilisateurs propagent la violence, le terrorisme, les fausses rumeurs, la pornographie et d’autres menaces encore pour l’ordre social et pour la sécurité nationale et publique”, peut-on lire dans un communiqué du régulateur national.

Tencent et Weibo n’ont pas encore réagi à la récente enquête. Baidu déclare à l’agence Reuters “regretter vivement” la présence de contenus ciblés sur son site et indique son désir de collaborer activement avec les autorités et d’exercer des contrôles plus stricts.

Congrès du parti

La Chine mène depuis assez longtemps déjà une politique visant à censurer les différents sites web étrangers et à museler la liberté d’expression. Reuters indique pour sa part que les enquêtes actuelles interviennent avant que soit organisé le 19ème congrès national du parti communiste cet automne en Chine. A cette occasion, le régime chinois entend serrer un peu plus encore la vis.

Il l’avait déjà fait ces dernières semaines en fermant les comptes WeChat se focalisant sur les ragots des célébrités. Il y a deux semaines, on apprenait que les habitants d’un chef-lieu local s’étaient vu contraints d’installer un espionniciel (spyware), afin que leurs activités puissent être contrôlées.

Mais Apple a récemment aussi mis un genou à terre devant les autorités chinoises en ne proposant plus diverses applis VPN populaires. Or ces applis sont avidement utilisées, afin de contourner le sinistre ‘pare-feu chinois’ et de visiter quand même des sites censurés ou pour garder l’anonymat. La Chine elle-même a annoncé en mai que l’utilisation des VPN serait interdite à partir du 1er février 2018.

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