La Belgique sous-traite surtout le développement des applications

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

L’externalisation IT en Belgique concerne essentiellement le développement des applications, leur maintenance et la gestion réseautique, selon une thèse universitaire gantoise. Même s’il s’agit d’activités IT de base.

L’externalisation IT en Belgique concerne essentiellement le développement des applications, leur maintenance et la gestion réseautique, selon une thèse universitaire gantoise. Même s’il s’agit d’activités IT de base.

Ce ‘top trois’ figure donc dans la thèse intitulée ‘Ontwikkelingen inzake IT-outsourcing in België’ (L’évolution en matière d’externalisation IT en Belgique) et écrite par Piet Herssens et Pauline Ottoy de l’UGent. Pas moins de 68,75 pour cent des répondants à leur enquête affirment sous-traiter le développement d’applications, alors que les deux autres tâches sont externalisées par un peu moins de 60 pour cent des participants.

L’étude esquisse aussi l’image selon laquelle les CIO décident d’externaliser en vue d’accéder aux compétences IT, de réaliser des économies, de se concentrer sur leurs compétences fondamentales et d’atteindre une capacité IT flexible. Les contrats ont habituellement une durée de 3 à 4 ans et ne sont pas conclus avant tout en fonction du prix (qui occupe le troisième rang après l’expertise et la fiabilité du fournisseur). La satisfaction est aussi une priorité.

Les tendances en la matière sont la croissance de l’off- et du nearshoring (externalisation lointaine et proche), mais l’informatique dans le nuage (cloud computing) gagne aussi toujours plus en importance. A terme, un quart des participants à l’étude veulent externaliser leur centre de données.

Sous-traitance des activités de base

Même si d’une manière générale, il est conseillé de ne pas externaliser les activités de base, nombre de participants répondent qu’ils le font quand même en IT. Cela vaut tout autant pour le développement que pour la maintenance des applications. Les auteurs de la thèse expliquent ce contraste par une approche ‘partagée’: les éléments de ‘commodity’ d’une application sont externalisés, alors que la partie professionnelle spécifique est conservée au sein de l’entreprise. Cela expliquerait aussi la raison pour laquelle l’externalisation des activités IT de base semble ne pas avoir de lien avec la satisfaction de la sous-traitance.

Ce qui est étonnant, c’est que l’étude se limite à l’externalisation IT et ne fait pas mention du business process outsourcing (BPO), même s’il n’est pas rare que ce soit l’étape suivante dans l’externalisation stratégique des activités liées à l’ICT. BPO exerce en outre souvent aussi un impact sur le fonctionnement de l’entreprise avec des influences secondaires sur celui de l’IT.

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