La Belgique sensible à la fraude cybercriminelle

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Une étude de PwC sur les ‘délits économiques’ indique que plus de 50 pour cent des entreprises belges sont victimes de fraudes, alors que la cybercriminalité est plus élevée chez nous que dans le reste du monde.

Selon l’étude ‘2014 Global Economic Crime Survey’ de PwC, 50 pour cent des répondants belges ont mentionné des cas de fraude, ce qui fait que notre pays n’est seulement précédé en Europe occidentale que par la France (55%) et l’Espagne (51%). De plus, la cybercriminalité occupe dans notre pays la deuxième place au classement des délits économiques les plus fréquents, alors qu’elle ne se classe qu’au quatrième rang au niveau mondial. Pour les participants à l’étude, les préjudices subis en raison des délits économiques en Belgique sont assez souvent inférieurs à 100.000 dollars.

Pour le futur, ils ne craignent pas tant de devoir faire face notamment à la fraude en général, mais ils prévoient surtout qu’ils subiront en 2014 très vraisemblablement les effets de la cybercriminalité: 51 pour cent des répondants belges (contre 38% dans l’étude de 2011). Ils craignent aussi davantage d’attaques contre la ‘propriété intellectuelle’ (25% en 2014 contre 13% en 2011). Les attaques IP sont souvent la conséquence de cyber-intrusions (ou de cyber-vols par du personnel). Des chiffres de l’étude, il apparaît aussi que le cyber-délit devient toujours davantage non seulement une question d’attaques extérieures, mais aussi de méfaits internes: 32 pour cent des entreprises belges évoquent des attaques tant internes qu’externes (+ 7% par rapport à 2011). De plus, il semble que de nombreux cyber-délits ne sont pas signalés, parce que les entreprises les ignorent ou n’osent/ne veulent pas les reconnaître.

Les délits économiques menacent le bon fonctionnement des entreprises, selon l’étude. C’est tout particulièrement la plus grande accessibilité des systèmes professionnels et la connectivité qui constituent une menace. “Du fait que le cyber-délit se déroule majoritairement dans le plus grand secret, les organisations n’ont souvent pas conscience qu’elles sont visées et ce, jusqu’à longtemps après que les dommages aient été causés”, souligne l’étude. Celle-ci évoque aussi ‘l’aspect humain’ du problème auquel la direction doit accorder suffisamment d’attention. Il semble pourtant que la cyber-sécurité ne fasse plus l’objet d’autant d’attention au niveau mondial. “Le cyber-délit n’est pas uniquement un problème technologique, mais aussi un problème humain: une affaire de stratégie et de processus.”

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire