La Banque carrefour de la Sécurité Sociale adopte la SOA
Le passage à une ‘service oriented architecture’ (SOA) – en collaboration avec IBM – devrait permettre à la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale de proposer toute une série de services complémentaires.
La Banque carrefour de la Sécurité Sociale (BSS) a acquis une réputation mondiale – confirmée, l’an dernier encore, par un ‘public service award’ de l’ONU – pour sa fonction de ‘passe-plat’ efficace et fiable d’informations entre les nombreux et divers acteurs dans le domaine de la sécurité sociale (y compris les organismes publics, les parastataux, les institutions communales et privées). La BSS a ainsi réalisé en 2006 plus de 500 millions d’échanges d’informations. Même si l’infrastructure actuelle présente déjà pas mal d’aspects SOA, la BSS a créé au cours des années écoulées de nouveaux services que Frank Robben, l’administrateur général, souhaite héberger sur un système SOA unique pour des raisons de diminution de coûts, d’accroissement d’efficacité, de convivialité et de réduction de complexité.Travail maisonOutre sa fonction de ‘passe-plat’, la BSS envisage encore de proposer une série d’autres services. Puisqu’il y a de plus en plus d’instances qui acceptent de collaborer et que la demande de services intégrés croît parmi les diverses organismes publics, la BSS “ne souhaite pas offrir elle-même les processus car cela est l’apanage des instances concernées, mais bien proposer les services de base, afin que tout un chacun ne doive pas les redévelopper chaque fois”. C’est ainsi que la BSS pourrait proposer un service de recherche transparent de données ID d’une personne dans les différents registres, ou constituer un ‘passe-plat’ si une personne déclare à une administration communale qu’elle déménage, après quoi, outre les communes concernées, des entreprises privées (comme les services aux collectivités) seraient aussi informées. “Je suis un adepte d’une répartition claire des tâches”, ajoute Robben, mais le fait est que “si une nouvelle question surgit chez les utilisateurs, il doit être possible de pouvoir leur fournir une réponse sur base de l’information et des éléments disponibles.” Il pense ici aussi à des possibilités offertes au citoyen en tant qu’utilisateur final, p. ex. une application qui informe le demandeur d’emploi sur les diverses mesures de promotion du travail (quelque 108!) et sur celles qui s’appliquent à lui pour un employeur potentiel – “une collaboration entre 13 à 14 organisations”.Bref, en proposant les services de base sous-jacents, la BSS offre aux organisations enregistrées l’opportunité de se consacrer au développement de leurs processus et ‘business components’ qui peuvent ensuite être réunis dans de nouveaux ‘services’. C’est précisément parce que la BSS doit satisfaire aux plus hautes exigences en matière de protection des données que Robben et son équipe ont mis au point un système particulièrement flexible de gestion des utilisateurs et des accès (avec un traitement distribué des demandes, procurations et autorisations) qui cadre aussi parfaitement avec le nouvel environnement SOA (notamment pour permettre une collaboration sûre des applications) et mérite assurément toute l’attention des entreprises. L’expérience de Robben avec l’e-ID et les certificats numériques est par ailleurs clairement observable ici.De mainframe en ‘open’En tant que composant du projet SOA, la BSS prévoit également le passage d’un environnement mainframe IBM S/390 (dans une configuration Sysplex!) à une grappe IBM p-Series Linux avec suite SOA IBM WebSphere (supportée par les ‘appliances’ SOA). En raison des exigences particulièrement élevées en matière de disponibilité du système, tout le projet se déroulera par phases sur une période de deux ans et demi. “Nous avons toujours eu un profil anti-risque et nous ne ferons jamais le pas définitif sans être absolument sûrs.” Après un premier ‘proof of concept’ réussi (qui comprenait un test de 9 millions de messages en une seule nuit), l’on en est à présent à une phase pilote (6 mois de développement commun de l’architecture par la BSS et IBM). S’ensuivront une phase d’industrialisation d’un an où 40 services seront transférés et où le système sera testé, puis une phase d’adoption où tous les autres processus et services seront transférés. La livraison finale du projet – qui représente aussi un projet de référence pour IBM – est prévu pour 2009.
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