Investissements dans les réseaux de très haut débit: maintenant ou jamais

Un accroissement de la couverture haut débit de 10 pour cent ferait augmenter notre produit intérieur brut (PIB) de 1,5 pour cent. Cette affirmation n’émane pas d’Agoria, mais de nos pouvoirs publics. Il est donc grand temps de passer à l’action.

Un accroissement de la couverture haut débit de 10 pour cent ferait augmenter notre produit intérieur brut (PIB) de 1,5 pour cent. Cette affirmation n’émane pas d’Agoria, mais de nos pouvoirs publics. Il est donc grand temps de passer à l’action.

Le plan national de déploiement de l’Internet à haut et très haut débit, proposé le 27 février, arrive à point nommé.

Les responsables du SPF Économie, l’IBPT, l’Europe et les différentes régions ont débattu à Bruxelles d’un plan national de déploiement de l’Internet à haut et très haut débit. Après une consultation publique, la proposition sera présentée au Conseil des ministres. Cette approche planifiée est la bienvenue, mais il est à présent temps de passer à l’action.

Le développement des technologies numériques connaît depuis quelques années déjà une accélération sans précédent. Pour s’assurer que ce progrès serve également la croissance économique, l’Europe a tracé la voie à suivre dans une stratégie numérique. Elle y demande aux États membres d’adopter une approche coordonnée pour mettre à profit les technologies numériques. L’un des objectifs est de faire en sorte que 50 pour cent des internautes disposent d’ici 2020 d’une connexion Internet très haut débit d’au moins 100 mégaoctets par seconde (Mbps).

Il ne s’agit pas d’une demande excessive. De plus en plus d’applications et de données sont sauvegardées dans le Cloud. Cela permet de gagner du temps, de travailler de manière flexible, d’accélérer l’échange d’informations et de faciliter les relations économiques comme le commerce électronique. Le revers de la médaille est que notre économie – et son attractivité pour les entreprises étrangères – dépend toujours davantage d’une infrastructure télécom de qualité.

En matière de haut débit, la Belgique se maintient aujourd’hui en tête du peloton européen. La concurrence entre l’opérateur historique Belgacom et les “nouveaux” câblo-opérateurs Telenet, VOO et Numericable a permis que les réseaux de notre pays soient aujourd’hui performants. Une étude de l’entreprise technologique Akamai Technologies le confirme, mais formule parallèlement une observation importante : la Belgique perd chaque année du terrain.

Afin de ne pas être à la traîne, nous devons immédiatement prendre en main notre infrastructure télécom. Pas uniquement dans les villes et régions densément peuplées, mais à grande échelle. Dans le cas contraire, notre pays risque littéralement de fonctionner à deux vitesses.

Quelle que soit la solution technologique privilégiée, les investissements seront colossaux et il n’y a pas de temps à perdre. Le déploiement des futurs réseaux nécessitera en effet plusieurs années. Chaque année perdue est une année de trop, ayant un impact considérable sur notre économie.

Pour relever ce défi, les différents opérateurs doivent collaborer et les pouvoirs publics doivent eux aussi apporter leur pierre à l’édifice. Il n’y a pas de place pour des initiatives inopportunes, telles que la levée d’un impôt sur l’infrastructure ou le report des autorisations.

Ce n’est qu’en unissant nos forces et en avançant dans la même direction que nous pourrons renouer avec le haut du classement mondial en matière de haut débit.

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