
Neuf pays européens, dont la Belgique, veulent renforcer le secteur des semi-conducteurs

Neuf pays européens, dont la Belgique et les Pays-Bas, s’unissent pour renforcer l’industrie européenne des semi-conducteurs.
C’est sous l’égide du ministre néerlandais Dirk Beljaarts (affaires économiques) que la Semicon Coalition a été créée. Cette coalition, composée de la Belgique, de l’Allemagne, de la Finlande, de la France, de l’Italie, des Pays-Bas, de l’Autriche, de la Pologne et de l’Espagne, a pour ambition d’accélérer l’innovation, de consolider la position européenne dans la chaîne des valeurs et de commercialiser plus rapidement de nouvelles technologies. Cette nécessité saute aux yeux: les semi-conducteurs forment en effet la base même de pratiquement toute technologie moderne: des smartphones aux machines industrielles.
‘Nécessité stratégique’
Le renforcement de la position européenne dans le domaine des semi-conducteurs est non seulement une priorité économique, mais aussi une nécessité stratégique pour le maintien du bien-être et de la sécurité, comme le prétendent les neuf pays dans un communiqué. Une meilleure collaboration devrait aider à améliorer l’autonomie, la résilience et le modèle commercial européens. Pour atteindre ses objectifs, la coalition collaborera aussi avec la Commission européenne. Il est en outre évident que la Semicon Coalition s’inscrit dans l’actuel contexte géopolitique, où les pays européens veulent être moins dépendants d’autres régions du monde.
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La Semicon Coalition a également pour cadre la politique européenne d’investir davantage dans le secteur des semi-conducteurs. Avec des initiatives telles que l’EU Chips Act, qui prévoit la mise à disposition de 43 milliards d’euros, l’Europe tente – en réalité depuis 2022 déjà – de concurrencer les grandes puissances comme les Etats-Unis, la Chine et la Corée du Sud. L’intention de construire des usines européennes a cependant subi un contrecoup après qu’Intel a annoncé en septembre un report de deux ans.
L’ambition demeure toutefois grande: élargir la capacité de production au sein de l’UE, renforcer la position des grands acteurs européens et investir dans du personnel suffisamment formé. La question est à présent de savoir si ces efforts conjoints suffiront à permettre à l’Europe de jouer un rôle de leader dans l’industrie mondiale des semi-conducteurs. Les années à venir nous apprendront si la nouvelle Semicon Coalition pourra matérialiser son ambition.
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