Le tout nouveau superordinateur représente une ‘aubaine pour la recherche météorologique et climatique’

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Michel van der Ven
Michel van der Ven Redacteur chez Data News.

Le superordinateur Tier-1 ‘Sofia’, inauguré fin novembre au centre de données Nexus de Zellik, permettra d’aider les scientifiques de toute une série de disciplines dans leurs recherches. Cela est particulièrement vrai pour les climatologues, qui pourront exploiter son immense puissance de calcul pour concevoir leurs modèles et les appliquer à tous les scénarios climatiques possibles.

‘Ce nouveau superordinateur est une aubaine pour la recherche en matière de météorologie et de climatologie’, déclare Lesley De Cruz, professeure et climatologue à la VUB. Sofia sera géré par la Vrije Universiteit Brussel (VUB) pendant les six prochaines années. ‘On entend souvent dire que l’intelligence artificielle est néfaste pour le climat, mais cela est dû à une utilisation inappropriée des vastes modèles de langage (LLM). En météorologie, l’IA permet en réalité de réaliser des économies en remplaçant les calculs complexes et énergivores par des modèles d’IA spécialisés et rapides. Ces modèles doivent d’abord être formés et pour ce faire, nous avons besoin de puissants GPU, comme ceux du superordinateur Tier-1.’ 

Modèle prévisionnel ultra-rapide

De Cruz et son équipe sont impatients de former le prochain modèle prévisionnel ultrarapide aux phénomènes climatiques extrêmes locaux (chaleur et précipitations) sur le nouveau superordinateur: ‘Le modèle d’IA pour les précipitations apprend, à partir d’images radar et satellites antérieures, comment l’intensité de la pluie va augmenter ou diminuer dans les heures à venir. Son apprentissage est similaire à celui d’autres outils d’IA comme DALL-E (un modèle d’IA qui génère des images à partir de descriptions textuelles, ndlr), grâce à ce qu’on appelle un modèle de diffusion. Mais au lieu de photos de… petits chats par exemple, il génère les scénarios de pluie les plus probables pour les prochaines heures.’ 

Selon la professeure, un tel modèle donnera aux managers de crise la possibilité de faire évacuer rapidement en cas par exemple de menace d’inondation, comme ce fut le cas dans la vallée de la Vesdre durant l’été 2021.

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