L’UE veut permettre aux startups d’IA d’accéder à ses superordinateurs

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Els Bellens

Les jeunes pousses pourront utiliser les superordinateurs pour former leurs modèles, à condition que l’IA respecte les règles que l’UE souhaite établir.

L’Union européenne déclare qu’elle prévoit de permettre à davantage d’organisations d’accéder à ses supercalculateurs. Il y en a actuellement huit, dont Lumi en Finlande et Leonardo en Italie. Les startups pourraient les utiliser pour former des modèles d’IA, le genre de travail qui nécessite une énorme puissance informatique.

Mais cela nécessite que ces jeunes pousses respectent les règles que l’UE souhaite imposer en matière d’IA. Ces règles ont été votées en juin sous la forme de l’AI Act, mais il faudra attendre au moins deux ans, avant qu’elles n’entrent effectivement en vigueur. Entre-temps, les commissaires européens ont donc appelé à adopter des règles comportementales volontaires.

Les startups qui l’acceptent, recevraient donc une récompense sous la forme d’un accès aux ordinateurs hautes performances (HPC) de l’Union européenne. Il y aurait un nouveau programme, l’accès HPC pour les startups d’IA, selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Il reposerait sur les EuroHPC Access Calls existants, facilitant les relations entre les entreprises et les administrateurs de supercalculateurs. La nouvelle initiative devrait principalement se concentrer sur le soutien aux startups travaillant sur une IA éthique et responsable.

Difficultés au niveau de la législation

L’évolution particulièrement rapide de l’IA et surtout les possibilités de l’IA générative posent problème à de nombreuses instances législatives, traditionnellement à la traîne de la technologie. C’est ainsi que la Commission voit l’intérêt de l’IA pour améliorer les soins de santé et offrir une réponse au changement climatique, mais la crainte sous-jacente demeure qu’une IA non contrôlée puisse entraîner la fin de l’humanité, selon von der Leyen lors de l’annonce du programme.

Cette initiative intervient également à un moment où d’autres pays, comme les États-Unis, envisagent de réglementer l’IA. Cette semaine, le Sénat américain a par exemple invité toute une série d’(anciens) directeurs d’entreprises technologiques, dont Bill Gates, Mark Zuckerberg et Elon Musk, à venir expliquer leurs idées à huis clos.

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