Le patron d’OpenAI appelle les gouvernements à réguler l’IA

Le CEO d’OpenAI, Samuel Altman. © Getty Images

Sam Altman, CEO d’OpenAI, juge essentiel que les gouvernements imposent des règles en matière de développement et d’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). OpenAI est l’entreprise qui a conçu ChatGPT, le logiciel capable d’écrire lui-même des textes sur toutes sortes de sujets d’après des modèles linguistiques.

Altman a fait ses déclarations lors d’une audience devant le Congrès américain. Des responsables politiques avaient demandé au patron d’OpenAI ainsi qu’à d’autres chefs d’entreprises high tech de témoigner car ils s’inquiètent du développement de l’IA, qui a évolué à une vitesse fulgurante ces derniers mois. Ils redoutent que ces logiciels autodidactes compromettent l’économie et perturbent le système démocratique.

“Besoin d’un leadership américain”

Néanmoins, Sam Altman perçoit également de nombreux avantages dans cette technologie, qu’il a comparée à la découverte de l’imprimerie en termes d’importance pour le genre humain. D’après lui, l’intelligence artificielle peut “résoudre les principaux problèmes de l’humanité”. Mais ce pouvoir entraîne aussi des risques. “Ma plus grande crainte est que le secteur de la technologie cause des dégâts considérables au monde. Il est crucial que l’IA la plus puissante soit développée avec des valeurs démocratiques”, a déclaré le CEO. Voilà pourquoi il estime qu’un “leadership américain” s’avère indispensable.

Christina Montgomery, responsable de la vie privée chez IBM, a également appelé à l’instauration de règles en matière d’intelligence artificielle, mais surtout en ce qui concerne son utilisation. Les utilisateurs devraient par exemple pouvoir comprendre immédiatement qu’ils sont en train de “discuter” avec une IA.

Une première

L’un des responsables présents, le sénateur Richard Blumenthal, a réalisé un exploit inédit avec son discours d’ouverture. Il avait fait rédiger son texte par ChatGPT et l’avait fait lire par un système imitant sa voix. Ce système avait été entraîné sur la base de discours antérieurs de Blumenthal devant le Sénat.

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