Inauguration d’un nouveau superordinateur en Flandre

. © Kanaal Z
Els Bellens

C’est à la KU Leuven qu’a été inauguré le tout dernier superordinateur flamand, le Tier-1 BrENIAC.

Les universités flamandes peuvent s’enorgueillir d’un nouvel superordinateur. Le Tier-1 BrENIAC, fabriqué par NEC, est installé sur le campus high-tech de la KU Leuven et est, du moins pour un certain temps, le système informatique le plus rapide de Flandre. La machine contient 16.420 coeurs, plus de 600 téraoctets d’espace de stockage et tourne à une vitesse supérieure à 600 téraflops (vous en trouverez les spécifications détaillées ici).

L’appareil sera cogéré par le Vlaams Supercomputer Centrum (VSC) et est en fait le deuxième superordinateur à être opérationnel en Flandre. Le premier avait été mis en oeuvre en 2012 à l’UGent. “Ce n’est pas illogique dans la mesure où le cycle de vie de ce genre d’appareil ‘high performance computing’ est de trois à quatre ans”, explique le professeur Dirk Roose, en charge du comité des utilisateurs du VSC. Il se réjouit du fait qu’en Flandre, on investit à présent continuellement dans l’IT hautes performances, en mettant à niveau les machines, afin de suivre d’aussi près que possible les plus récentes évolutions technologiques.

Le Tier-1 BrENIAC sera surtout utilisé en analyse de données et en exploration de grands gisements de données. La professeure Nicole van Lipzig cite un exemple tiré de son domaine d’activité. Elle réalise avec son équipe des modèles dans le but d’effectuer des recherches sur les changements climatiques. Cela se fait généralement à une résolution de 200 km (les modèles des stations météorologiques fonctionnent en effet à cette résolution). Afin d’examiner des phénomènes plus spécifiques comme des orages par exemple, cette résolution doit cependant être nettement réduite, ce qui nécessite de la puissance de calcul, beaucoup de puissance de calcul. “Nous avons besoin d’un superordinateur pour pouvoir créer des modèles à une résolution supérieure de 7 kilomètres, voire idéalement de 3 kilomètres. Nous pourrons ainsi étudier de plus près les orages, mais par exemple aussi les effets des villes sur la température et le temps. L’on observera par exemple souvent qu’il fait quelque peu plus chaud à Bruxelles que dans son environnement.”

Le superordinateur pourra être utilisé par les chercheurs des différentes universités belges après une évaluation de leur projet. Durant la phase-pilote, ces dernières semaines, il était déjà occupé quelque 80 pour cent du temps.

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