“Il y a des risques dans chaque pays”

Les péripéties d’un manager de Barco en Chine ne peuvent être une raison pour abandonner tout projet dans ce pays, selon Bert De Graeve, président de la Chambre sino-flamande de commerce.

Lors de l’ouverture des nouveaux bâtiments de Caliopa, la filiale de recherche d’Huawei dans le domaine des composants photoniques à base de silicium en Belgique, Bert De Graeve, président de la Chambre sino-flamande de commerce, a loué la collaboration entre Huawei et la louvaniste Imec. Il a saisi l’occasion pour démystifier une fois encore certains clichés liés à la Chine, comme “La Chine est incapable d’innover, de gérer une organisation internationale, voire de créer une marque mondiale”, ou encore “La Chine vole de la technologie”. Et de se référer à ses activités technologiques initiales en Chine, tout en faisant observer qu'”une collaboration dans le respect mutuel profite aux deux parties”.

Les péripéties de Barco

Sans s’exprimer sur l’affaire en tant que telle, De Graeve a évoqué les péripéties de Barco en Chine (en rapport avec de prétendus faits de contrebande), pour affirmer que “dans chaque pays, des problèmes peuvent se manifester en matière de fiscalité, importation, TVA, etc.”. La Chine est un pays “doté d’une législation en évolution rapide”, ce qui fait “qu’elle n’est pas toujours très claire” et que cela peut conduire à des situations douteuses. Et d’ajouter “que cette législation n’existait pas encore il y a 20 à 25 ans”.

Il déclara encore qu’il y a des risques d’investir dans tout pays. Le cas Barco ne peut “être un frein aux projets de se lancer sur le marché chinois. Tout le monde a certes déjà éprouvé des difficultés à un stade ou à un autre dans des négociations en Chine, mais tel est le cas partout”. D’ailleurs, a-t-il encore fait très sèchement remarquer: “Qui donc connaît à fond la législation belge?”

VCKvK

En tant que petite organisation flamande, la Vlaams-Chinese Kamer van Koophandel (VCKvK) ne peut directement aider à interpréter la législation chinoise, mais elle apporte son assistance dans l’ouverture de canaux pour les quelque 270 à 300 entreprises flamandes qui en sont membres – “un nombre qui a crû plus ou moins constamment au cours des 10 dernières années.” En outre, la VCKvK représente un interlocuteur pour les entreprises chinoises en Flandre. Il y a des années, Huawei n’avait pu acquérir de visa pour se rendre en Belgique, même si l’entreprise y recherchait à l’époque des sites d’implantation d’une filiale, avant d’envisager Breda notamment. Avec un budget d’investissement de plus de 3 milliards dans la recherche technologique chez Huawei en Europe, “il est préférable de faire tout ce qui est possible pour en attirer une partie chez nous”.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire