Il n’y a pas de fumée sans feu…

Lorsqu’en 1999, au plus fort de la bulle internet, il prit place sur son siège en peluche rouge de sénateur, il exprima face aux caméras son envie de fumer un jour un pétard. Et aujourd’hui encore, il estime que la Belgique devrait tolérer les coffee-shops, plutôt que de s’opposer aux vendeurs d’herbe de Maastricht.

Lorsqu’en 1999, au plus fort de la bulle internet, il prit place sur son siège en peluche rouge de sénateur, il exprima face aux caméras son envie de fumer un jour un pétard. Et aujourd’hui encore, il estime que la Belgique devrait tolérer les coffee-shops, plutôt que de s’opposer aux vendeurs d’herbe de Maastricht.

Peut-être avons-nous besoin de ce genre d’esprit éclairé pour faire progresser la politique IT en Belgique… De qui donc, me direz-vous? De Vincent Van Quickenborne, surnommé Quickie en Flandre, ce libéral de 34 ans, jusqu’il y a peu Secrétaire d’Etat à la simplification administrative. Secrétaire d’Etat Q, se qualifiait-il lui-même. Q s’était fait remarquer en inaugurant le site web kafka.be, en soi déjà une innovation dans un parti, où le premier citoyen du pays, Herman De Croo (ex-ministre des télécoms!), se targuait de ce que l’ordinateur, l’internet et l’e-mail n’étaient pas faits pour lui. Kafka, c’était et c’est toujours ‘La simplicité fait la force’, un persiflage de notre devise nationale et peut-être de bon aloi dans les milieux IT.

Aujourd’hui, Quickie est donc devenu Ministre Q. Certains le qualifient de ministre IT (‘La Belgique nous prend de vitesse’, titraient nos confrères hollandais de Computable), mais c’est là assurément aller vite en besogne. Il est compétent aussi pour l’importantissime portefeuille de l’économie. Non pas que son prédécesseur libéral, lui aussi, Marc Verwilghen ait fait beaucoup de dégâts au même poste. Au niveau télécom, il a certes réussi, à cause aussi de la pression de l’Europe, à imposer à Belgacom de diminuer ses tarifs d’interconnexion du téléphone vers le GSM et entre mobiles. Il a cependant fallu pas mal de temps avant que l’utilisateur final en voit le résultat…

Le Ministre Q. a à son actif de Secrétaire d’Etat plusieurs réalisations intéressantes et a déjà démontré un talent d’animateur. En tant que Courtraisien, Van Quickenborne a certainement vu la fumée qui s’est dégagée du rêve consumé de Lernout & Hauspie. Mais il a sans aucun doute pris conscience aussi du feu sacré libéré par ce genre de projet. Espérons qu’il puisse bientôt faire la preuve de ce dynamisme de débutant, du moins s’il a le temps d’élaborer une stratégie.

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