‘Il faut accélérer les paiements électroniques en Belgique’

‘Dans un monde où le cheval et la carriole ont fait place aux connexions automatiques ultrarapides, il est plus que logique que votre paiement soit effectué, avant même que vous ayez eu le temps de remettre votre carte de banque ou votre smartphone dans la poche de votre pantalon’, écrit Johan Klaps, parlementaire de la N-VA. ‘Il est important que la Belgique ne reste pas à la traîne.’

Aux Pays-Bas, il existe depuis 2002 le ‘Maatschappelijk Overleg Betalingsverkeer’ (MOB), un organe de concertation créé par le ministre des Finances. Ses membres se réunissent deux fois par an pour rendre le fonctionnement du trafic des paiements aux Pays-Bas aussi efficient que possible. Et du dernier rapport paru, il semble que le but est bien atteint. La décision de mettre en oeuvre d’ici 2019 un nouveau système de paiements fera en sorte que le nombre de billets de banque va diminuer radicalement dans les poches des Néerlandais.

Paiements ultrarapides

Le moyen miraculeux qu’ils ont inventé, n’est pourtant pas si spectaculaire et aurait pu parfaitement être utilisé hier déjà. D’ici quatre ans, le nouveau système veillera à ce que chaque paiement aboutisse au bout de cinq secondes maximum sur le compte du bénéficiaire et ce, tant en semaine que durant le week-end ou les jours fériés. Dans un monde numérique, où le cheval et la carriole ont cédé le pas aux connexions automatiques ultrarapides, il est plus que logique que votre paiement soit effectué, avant même que vous ayez eu le temps de remettre votre carte de banque ou votre smartphone dans la poche de votre pantalon.

Les Pays-Bas jouent ainsi pleinement la carte du paiement électronique, quelque chose qui est depuis belle lurette déjà courant en Suède. C’est en 1661 que la Suède a introduit en tant que premier pays européen les billets de banque en papier. Plus de 350 ans plus tard, ce pays faisait aussi oeuvre de précurseur mondial en limitant à un minimum l’utilisation de ces billets de banque par ses citoyens dans leur vie quotidienne. 80 pour cent des paiements s’y effectuent par voie électronique via le PC, la tablette ou le smartphone. Dans les portefeuilles suédois, l’on n’est pas prêt de retrouver beaucoup de couronnes en papier.

Il est plus que logique que votre paiement soit effectué, avant même que vous ayez eu le temps de remettre votre carte de banque ou votre smartphone dans la poche de votre pantalon

Moins de holdups

Il est important que la Belgique ne reste pas à la traîne sur ce plan. Les avantages d’une société réduisant le cash, où les paiements électroniques sont traités quasi directement à n’importe quel moment de la journée, sont indiscutables. C’est ainsi que dans une société, où il est entré dans les moeurs que les citoyens ou les institutions ne disposent pas d’argent liquide, l’intention de commettre un holdup diminue. En Suède, l’on en récolte déjà les fruits avec un nombre d’attaques armées ramené au plus bas niveau depuis 30 ans. Le rapport coût-efficacité du secteur financier augmente d’autant, ce qui s’avère favorable pour les investissements.

Il est par conséquent crucial que la Belgique fasse grand cas d’un traitement rapide des paiements, comme les Pays-Bas l’ont planifié. L’on pourrait ainsi payer avec son smartphone sur le marché, et le marchand pourrait voir directement si vous avez versé le montant correct. Une diminution des paiements en espèces signifierait aussi un moindre risque de versements en noir ou avec de l’argent issu du milieu criminel.

Liberté de choix

Il ne faut évidemment pas être ébloui par les avantages d’une société sans cash. Les seniors ne suivent souvent pas l’évolution numérique, et les personnes économiquement faibles ne possèdent généralement pas les moyens financiers pour s’acheter un smartphone ou une tablette. Des problèmes techniques peuvent parfois aussi gâcher le système des paiements électroniques. Il convient donc toujours de laisser le libre choix de payer encore avec des billets de banque ou des pièces de monnaie, tout comme il est toujours permis d’envoyer du courrier classique, alors qu’un courriel (e-mail) s’avère nettement plus rapide.

La tendance doit cependant aller de plus en plus dans le sens des paiements électroniques. Un paiement dont le traitement n’excède plus la durée d’un bref city trip, mais plutôt celle de la saisie d’un code pin: voilà comment et uniquement comment envisager l’avenir, même si l’on est malheureusement déjà dépassé par la réalité des faits.

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