IDS Scheer: action en justice contre SOA People

Aujourd’hui, en commençant par la France, IDS Scheer intente une action en cessation et en dommages-intérêts contre la société SOA People et ses deux dirigeants. IDS Scheer accuse la société et ses gestionnaires de manoeuvres déloyales, d’exploitation illégale d’informations et de savoir-faire confidentiels, de détournement de clients et de débauchage de personnel.

Que d’anciens collaborateurs créent une nouvelle société en attirant un certain nombre de leurs anciens collègues, c’est une chose. Mais du débauchage qui tourne au pillage des ressources, au vol d’informations confidentielles et à la chasse systématique aux clients de l’ancien employeur, c’en est une autre. Et IDS Scheer estime qu’en Belgique, en France et au Grand-Duché de Luxembourg, le pas a été franchi par SOA People. Cette société a été créée, en début d’année, par deux anciens directeurs du Groupe Expert, société spécialisée en projets SAP qui avait été reprise en 2003 par IDS Scheer.Aujourd’hui, en commençant par la France, IDS Scheer intente une action en cessation et en dommages-intérêts contre la société SOA People et ses deux dirigeants. Seul l’un d’eux, Vincent Simioni, ancien directeur général de IDS Scheer BeLux, est cité nommément. Sur l’autre, dont tout laisse à penser qu’il s’agit de Khalil Hodaibi, ne pèsent encore que des suspicions. Vincent Simioni avait quitté IDS Scheer en fin 2006. Khalil Hodaibi l’a rejoint en début d’année. SOA People, qui est par ailleurs déjà partenaire de SAP (solution All-in-One), est implantée à Braine-l’Alleud, à Bertrange et à Puteaux. IDS Scheer accuse la société et ses gestionnaires de manoeuvres déloyales, d’exploitation illégale d’informations et de savoir-faire confidentiels, de détournement de clients et de débauchage de personnel. Pas moins de 60% des consultants SAP d’IDS Scheer France/BeLux sont concernés. En Belgique, c’est l’axe SAP ainsi ponctionné va devoir être reconstruit- peut-être en explorant la piste des managed services.”C’est une question de magnitude dans la manoeuvre, au-delà de toute pratique raisonnable”, souligne Thomas Volk, CEO d’IDS Scheer. “Ils exploitent des informations internes confidentielles, ayant trait à la technologie et aux clients, des informations qu’ils n’ont pu obtenir que dans le cadre de leur travail chez IDS Scheer à des positions internationales- [Ndlr : V. Simioni était patron du BeLux, Khalil Hodaibi, patron Western Europe et membre de l'”extended board” d’IDS Scheer], pour tenter de nous concurrencer de manière non professionnelle, de convaincre les clients, en ce compris par des arguments financiers, de nous faire faux bond”. Et la perte de ces clients risque, en effet, de faire mal à IDS Scheer. Sans présumer de ceux qui seraient concernés, un coup d’oeil au catalogue clients de l’ancien Groupe Expert, s’avère éloquent: Arcelor, GSK, Lhoist, Rolex, Dexia, Agfa Gevaert, AIB Vinçotte, Alstom. Pour n’en citer que quelques-uns.”Ils savent”, poursuit Thomas Volk, “que les conditions financières qu’ils offrent ne sont tenables que s’ils arrivent à débaucher un maximum de clients. Des clients qui ne les suivront que s’ils sont assurés d’un clair avantage financier”.L’action, intentée tout d’abord en France, pourrait être répétée en Belgique, une fois les différences de systèmes légaux apprivoisés. Et/ou l’effet de l’action française vérifié.

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