Google prend fait et cause pour un journaliste d’investigation
Le journaliste en sécurité bien connu Brian Krebs s’était vu imposer le silence la semaine dernière suite à une importante cyber-attaque lancée sur son site web. Google vient de décider de l’héberger numériquement.
Krebs a été pendant plus de quinze années journaliste au Washington Post, mais travaille depuis un certain temps maintenant pour son propre blog Krebs On Security, où il dévoile souvent des choses étonnantes. Or l’un de ses derniers messages lui a été dommageable. Il y évoquait vDOS, un service de deux Israéliens qui lancent des cyber-attaques contre paiement, selon Krebs.
Le message déboucha sur une arrestation, et le site des cybercriminels fut mis hors ligne. Depuis lors, le site de Krebs a dû faire face à une importante cyber-attaque. Avec des pointes à 620 gigabits par seconde, l’impact serait quasiment deux fois plus élevé que ce que son hébergeur Akamai avait déjà connu lors d’autres attaques du genre.
Akamai, qui fournit l’hébergement pour de nombreux grands sites web ou l’approvisionnement de médias (photos et vidéos), n’eut pas d’autre choix que de fermer le site web de Krebs, pour éviter que l’attaque touche d’autres sites. Dans un entretien accordé au Boston Globe, l’entreprise parle de la plus importante cyber-attaque qu’elle ait jamais vue, dont les dommages pourraient dépasser le million de dollars.
Entre-temps, le site web de Krebs est de nouveau en ligne et cette fois grâce à Project Shield de Google, une initiative assez peu connue, par laquelle Google protège des journalistes et des activistes spécifiques en supportant leur site web. Le raisonnement est que les organisations modestes ne disposent pas souvent des moyens et du budget requis pour se défendre contre ce genre de cyber-attaques, alors que l’écurie de serveurs de Google le peut parfaitement, elle.
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