Google licencie un ingénieur pour ‘avoir mis en évidence des stéréotypes de genre’
Un ingénieur travaillant chez Google, qui avait attribué sur un blog la faible présence de femmes dans le secteur technologique à des facteurs biologiques, vient d’être licencié.
Le développeur de logiciels James Damore a fait savoir à l’agence de presse Reuters qu’il avait été licencié pour ‘avoir mis en évidence des stéréotypes de genre’. Il examine à présent les moyens mis à sa disposition pour contester ce licenciement. Google ne fait pour sa part aucun commentaire.
Sur le blog, conçu pour un usage interne, l’homme mentionne que ‘les choix et les capacités des hommes et des femmes diffèrent, principalement pour des raisons biologiques. Ces différences peuvent expliquer pourquoi il n’y pas de représentation égale d’hommes et de femmes dans le secteur technologique et au niveau directorial’.
Dans sa note, Damore prévient en outre que ‘chez Google, une monoculture politiquement correcte existe, qui empêche un débat loyal sur la diversité’. Le texte complet de dix pages a été publié sur Motherboard.
Le contenu du blog a provoqué une véritable consternation et a engendré un débat pour le moins animé au sein même de l’entreprise. Le responsable de la diversité chez Google a affirmé immédiatement que ce n’était pas là le point de vue de l’entreprise. Sundar Pichai, le directeur de Google, a fait savoir à ses collaborateurs qu’une partie de la note allait à l’encontre du code de conduite de la firme.
Ces derniers temps, pas mal de critiques se sont faites entendre à propos du ‘bastion macho’ qu’est la Silicon Valley. Pas moins de 69 pour cent de tous les employés sont en effet de sexe masculin. Facebook par exemple ne compte que 27 pour cent de femmes parmi ses cadres. Chez Apple, 37 pour cent seulement du personnel total sont des femmes. Le ministère américain du travail s’est cette année encore tourné vers la Justice à propos de Google du fait que cette entreprise rétribuerait structurellement moins son personnel féminin que masculin.
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