Google laisse tomber la ‘bêta’ de Chrome

A peine trois mois après avoir lancé la première version de son navigateur maison, Google laisse déjà tomber le label ‘bêta’.

A peine trois mois après avoir lancé la première version de son navigateur maison, Google laisse déjà tomber le label ‘bêta’.

Voilà ce qu’a déclaré Marissa Mayer, vice-présidente de Google, dans une interview accordée à TechCrunch dans le cadre de la conférence LeWeb qui se tient à Paris. L’information nous a été ensuite confirmée par Google. Google n’a néanmoins pas précisément l’habitude de retirer aussi rapidement des produits relativement neufs du stade bêta. Même l’application de webmail Gmail est encore et toujours qualifiée de produit bêta plus de quatre ans après son lancement.

“Nous avons atteint nos objectifs en termes de stabilité et de performances”, déclare-t-on chez Google. C’est ainsi que les problèmes des modules d’extension pour la vidéo ont été résolus et que la gestion des favoris et des paramètres de confidentialité a été améliorée. En outre, Chrome serait devenu “encore plus rapide”, tant au démarrage qu’au chargement de pages. “Le moteur Javascript pour la version européenne de Chrome, qui est développé dans la filiale danoise de Google, est capable d’exécuter le code de moitié plus vite qu’avant. Il en résulte qu’il est même 1,4 fois plus rapide que les benchmarks de Sun et 1,5 fois plus rapide que les propres benchmarks de Google.”

Le fait que Chrome passe si vite à une version à part entière, pourrait, selon les observateurs, être aussi dû aux fabricants de PC. Ces OEM apprécieraient en effet vraiment de fournir sur leurs PC une version préinstallée de Chrome, mais ils ne peuvent le faire aussi longtemps que le navigateur n’est pas officiellement sorti de sa phase de test publique. Une nouvelle version de Chrome pourrait assurément aussi être combinée à une barre d’outils adaptée et à une intégration de Google Apps, suggèrent-ils. “C’est certainement possible”, souligne-t-on chez Google, “mais nous n’avons pas encore de projet concret dans ce sens.”

Les utilisateurs, pour leur part, grommellent en raison de l’absence de versions Mac et Linux du navigateur. “Nous y travaillons”, répondent vaguement les porte-parole de Google. Selon eux, Google pense aussi à une plate-forme d’extension où les développeurs externes pourraient fournir de nouvelles fonctions.

Chrome peut à présent se mettre activement à grignoter l’omniprésence d’Internet Explorer de Microsoft. Selon Google, le navigateur est utilisé par quelque 10 millions d’utilisateurs actifs dans 200 pays. Sur notre site web datanews.be, nous recensons par ailleurs trois quarts de visiteurs surfant avec IE, 20 pour cent avec Firefox, 2,3 pour cent avec Safari, 1,3 pour cent avec Chrome et un demi pour cent avec Opera. C’est grosso modo comparable avec les statistiques mondiales concernent les navigateurs de Net Applications, où Safari et Opera s’en tirent mieux, mais Chrome moins bien.

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