Les opérateurs télécoms investissent des milliards EUR dans le déploiement de leurs réseaux à haut débit, alors que les Google de ce bas-monde y circulent gratuitement. “Personnellement, j’estime que des accords doivent être conclus avec Google et qu’un supplément doit être prévu pour les services à haut débit de haute qualité, comme le ‘streaming video'”, déclare Scott Alcott, vice-président exécutif de Belgacom Service Delivery Engine.
Les opérateurs télécoms investissent des milliards EUR dans le déploiement de leurs réseaux à haut débit, alors que les Google de ce bas-monde y circulent gratuitement. “Personnellement, j’estime que des accords doivent être conclus avec Google et qu’un supplément doit être prévu pour les services à haut débit de haute qualité, comme le ‘streaming video'”, déclare Scott Alcott, vice-président exécutif de Belgacom Service Delivery Engine.
Alcott est en charge du déploiement du réseau de Belgacom et présidera le prochain World Broadband Forum qui aura lieu à Bruxelles du 29 septembre au 2 octobre. “Les opérateurs et régulateurs ont veillé à ce que les réseaux soient couplés et qu’un prix correct soit payé pour la terminaison des appels. Pourquoi Google y échappe-t-elle? Pourquoi n’y a-t-il pas de règles similaires pour une connexion de Belgacom ou de France Télécom vers Google?”
Scott Alcott comprend cependant l’argument selon lequel, à l’instar de ce qui se passe à la poste, différentes vitesses de livraison soient proposées à différents prix. “Quelqu’un doit payer. Nous ne pouvons pas tout à la fois investir des milliards dans les réseaux, proposer des tarifs économiques, offrir 100% de couverture, appliquer des tarifs sociaux et assurer la sécurité de l’emploi, alors que Google et YouTube ne doivent se soucier de rien et voient exploser leur capitalisation du marché.
Il y a un énorme déséquilibre sur celui-ci”, estime Scott Alcott. Le débat sur la ‘neutralité du net’ fait rage depuis assez longtemps déjà aux Etats-Unis. Au début du mois, le câblo-opérateur Comcast a ainsi été rappelé à l’ordre par le régulateur, parce qu’il ralentissait le trafic internet, notamment les services poste à poste de Bittorent. Résultat: les clients ne pouvaient plus ni télécharger des vidéos ni s’échanger des chansons.
Vous trouverez l’interview complète de Scott Alcott la semaine prochaine dans Data News.