Google contre-attaque face à Tinder
Le géant de l’internet Google a saisi la justice lundi estimant que Match Group, propriétaire de l’application de rencontre Tinder, aurait rompu leur contrat. Il s’agit d’une nouvelle étape dans le litige juridique qui oppose les deux sociétés.
Match, qui est derrière plusieurs applications de rencontres telles que Tinder et OkCupid, s’était plaint en mai des conditions imposées par Google aux fournisseurs d’applications du Play Store, la boutique d’applications pour les smartphones et tablettes utilisant le système d’exploitation Android. Google oblige les développeurs à utiliser son système de paiement, sur lequel il ponctionne une commission et grâce auquel il peut collecter davantage de données des consommateurs. Ces pratiques font l’objet d’une enquête des autorités de la concurrence au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
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Google a fait des concessions à Match pour éviter une éventuelle ordonnance d’un tribunal aux États-Unis pour mettre fin à ces pratiques. Match a retiré une demande en échange de garanties que le groupe peut temporairement offrir d’autres possibilités de paiements et que ses applications ne disparaîtront pas du Play Store. Lundi, Google a cependant contre-attaqué, poursuivant Match pour rupture de contrat présumé, estimant que le groupe a agi de mauvaise foi. Selon Google, Match voulait utiliser gratuitement les services du Play Store, alors que les autres développeurs devaient payer, plaçant de fait l’entreprise dans une position privilégiée. Google exige un dédommagement et veut pouvoir supprimer de manière permanente les applications de rencontre de Match de son Play Store.