Google Apps va concurrencer MS Office

C’est aujourd’hui même que Google a présenté la version payante de Google Apps. Avec cette suite en ligne, l’entreprise de recherche entend concurrencer Microsoft Office. Plusieurs analystes estiment d’ailleurs qu’on est en droit de se faire du souci du côté de Redmond.

Google Apps est une compilation de technologies existantes et de nouveautés qui ciblent en particulier les PME, les organisations sans but lucratif et les utilisateurs domestiques: Gmail et Google Talk sont conçus pour la communication, Docs pour le traitement de texte, sans parler d’un tableur et de Page Creator pour les publications sur le web. Le principal avantage de la suite, c’est évidemment qu’elle est fournie “à distance” par les serveurs de Google, afin qu’un navigateur suffise pour créer un environnement de bureau à part entière.La Premier Edition payante du service, présentée aujourd’hui revient à 50 dollars par utilisateur et par an, mais divers suppléments sont aussi prévus. C’est ainsi que Google propose pour ce montant un agenda à partager par tous les utilisateurs, en plus du Google Calendar personnel disponible pour la version gratuite. Ajoutez à cela différents outils mail, le support Blackberry et une API permettant aux services Google de s’insérer dans un environnement de travail existant. Il y a aussi une garantie de temps de fonctionnement (‘uptime’), même si elle ne semble s’appliquer qu’à la disponibilité de l’e-mail. C’est cette Premier Edition qui sera utilisée comme pendant d’Office: selon Google, les outils collaboratifs de l’édition payante rendent superflue la nécessité d’encore acheter des logiciels de Microsoft. “Chez nous, il ne faudra pas attendre cinq ans la version suivante”, ironise Robert Whiteside de Google UK, “et si les utilisateurs semblent avoir besoin de quelque chose en plus, nous l’ajouterons tout simplement.”La suite convient notamment pour les petites et moyennes entreprises et les écoles, mais quelques multinationales pourraient envisager sérieusement de migrer vers Google. General Electric et Procter & Gamble l’ont d’ailleurs déjà fait. “Pour nous, ce n’est pas une question de coût, mais l’accessibilité de cette suite complète d’applications bureautiques est tout simplement très aisée”, déclare un directeur de GE. Pourtant, tout ce qui brille n’est pas or: selon Jim Murphy, analyste chez AMR Research, il manque un bon outil de présentation, alors que les fonctions de gestion ne sont pas ce qu’elles devraient être. Plus important encore, l’utilisation d’un service en ligne n’est pas autorisée pour toutes les entreprises et organisations: dans les soins de santé, par exemple, plusieurs applications exigent que le contrôle des données demeure en gestion propre, selon Rebecca Wetteman, analyste chez Nucleus.Traduction d’un article paru sur [Tweakers.net]

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