Google annonce un quatrième centre de données en Belgique

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Pieterjan Van Leemputten

Google planifie un quatrième centre de données dans notre pays. Celui-ci devrait être opérationnel d’ici 2021 et ce, même si Google ne donne guère d’informations à ce propos.

L’entreprise va investir 600 millions d’euros dans la construction d’un quatrième centre de données à Saint-Ghislain, là où se trouvent les trois précédents. En tout, Google a déjà investi 1,6 milliard d’euros dans l’érection de ses centres de données belges.

Les quatre édifices font partie de l’infrastructure de Google, incluant notamment YouTube, Google Cloud Services et d’autres composantes encore, même si l’entreprise ne fournit que peu de détails sur la nouvelle extension. C’est ainsi qu’elle ne révèle pas de combien d’armoires (racks) ou de mètres carrés se composera le nouveau centre de données.

Il n’y a guère plus d’un an que Google annonçait la construction de son troisième centre de données, représentant un investissement de 250 millions d’euros. Le centre sera terminé cette année. Comme la firme évoque cette fois un montant de 600 millions d’euros, on peut supposer que le quatrième bâtiment sera un projet plus volumineux.

Dans le communiqué de presse de Google, le premier ministre Michel indique que l’extension est une bonne nouvelle pour la Wallonie et la Belgique: “Cela confirme notre position de pionnier numérique, une réputation que nous avons soigneusement acquise au fil des années. Notre pays assume un rôle de meneur en Europe pour ce qui est de l’extension de la numérisation en croissance constante, laquelle génère à son tour beaucoup d’emplois.”

C’est vrai que la numérisation crée des emplois, mais il convient d’apporter ici quelques nuances. C’est ainsi qu’à chaque extension de centres de données de Google, il est question de centaines, voire de plus de mille emplois. Or il s’agit surtout d’ouvriers du bâtiment qui construisent le centre. Actuellement, le site hébergeant trois et bientôt quatre centres de données occupe 350 personnes (techniciens en informatique, ingénieurs, personnel de sécurité, de restauration et de gestion du patrimoine immobilier).

En outre, ces emplois ne sont pas toujours légaux. Fin de l’année dernière, Google a encore été mise en cause, parce que plus de deux cents ouvriers illégaux avaient été découverts sur le chantier. L’entreprise travaillait avec un sous-traitant de Grande-Bretagne qui utilisait surtout des travailleurs britanniques et de l’Europe de l’Est non déclarés.

Google Belgique déclare à Data News qu’elle collabore aujourd’hui étroitement et positivement avec l’inspection sociale, sans préciser si elle fera désormais appel au même sous-traitant ou à d’autres pour la nouvelle construction.

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