Google achète un terrain à La Louvière pour la construction potentielle d’un nouveau centre de données

Premier De Croo et Frederic Descams, Google datacenter lead. © Belga Image
Pieterjan Van Leemputten

Google a acheté un terrain de 36 hectares dans les environs de La Louvière. L’entreprise entend ainsi prendre une option sur un possible nouveau site de centre de données dans le futur.

Le site situé dans le zoning de Feluy à Ecaussinnes était la propriété d’IDEA, une intercommunale de développement économique de la région. Prochainement, diverses infrastructures de base y seront installées. Google insiste sur le fait qu’il s’agit d’un site pour un ‘centre de données potentiel’, ce qui signifie avant tout que la suite dépendra de la croissance et des besoins de son nuage.

Google dispose depuis des années déjà d’un de ses vastes centres de données à Saint-Ghislain. Sur ce site, l’entreprise a ces dernières années largement étendu son empreinte à quatre centres de données. Le dernier gros investissement – 600 millions d’euros – date de 2019. Aujourd’hui, 400 personnes travaillent sur le site.

Deuxième nouveau terrain à construire

En 2019 déjà, on apprenait que l’entreprise avait acquis un terrain sur le site d’Ecopôle, au nord-est de Charleroi. L’achat actuel s’inscrit dans le même contexte: l’achat de terrains appropriés pour un avenir proche. On ne sait cependant pas clairement si et quand un centre de données y sera construit, mais cet achat permettra en tout cas à Google de réagir rapidement si le besoin s’en fait sentir.

Par souci de clarté, il est ici question d’un terrain plus petit que celui de Saint-Ghislain. ‘A Saint-Ghislain, il s’agit de quelque cent hectares, alors que le site de Feluy fait un peu plus d’un tiers de cette surface’, explique Frederic Descams, en charge des centres de données de Google en Belgique, à Data News.

Un de ses vastes centres de données à Saint-Ghislain
Un de ses vastes centres de données à Saint-Ghislain© Belga Image

Le fait d’acheter une parcelle de terrain sans plan de construction concret est facile à expliquer, selon Google: ‘Nous devons être prêts. Si des opportunités se présentent, il faut les saisir et s’il arrive que nous devions nous étendre, nous pourrons continuer de le faire en Belgique.’

Travaux préparatoires

Descamps explique entre autres que le site d’Ecopôle par exemple est encore pollué et est actuellement en cours de nettoyage. A Feluy, ce n’est pas nécessaire, et une infrastructure de base va y être installée. ‘En matière d’infrastructures numériques, tout progresse vite. S’il se présente un changement dans l’évolution du nuage, il faut être prêt à y réagir. Développer un site demande pas mal de temps, mais si on peut déjà s’y préparer et disposer d’un premier bâtiment, cela permet de croître nettement plus vite.’

Contrairement à Saint Ghislain, Feluy ne possède pas de canal tout proche, mais il y en a un pas bien loin non plus, même si cela n’est pas une nécessité absolue. ‘On aspire à un maximum, mais cela ne se trouve quasiment nulle part. Il faut donc choisir un certain nombre d’éléments cruciaux, tels la fibre optique et l’électricité. Mais le site doit aussi être suffisamment grand pour pouvoir y placer divers concepts’, ajoute le responsable des activités de centres de données de Google en Belgique.

Google achète un terrain à La Louvière pour la construction potentielle d'un nouveau centre de données
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Cette annonce, qui eut lieu en présence du premier ministre Alexander De Croo et de la ministre des télécommunications, Petra De Sutter, a été accompagnée par un certain nombre de données chiffrées à propos des centres de données existants. Le site de Saint-Ghislain a en fait accueilli le premier centre de données de Google en dehors des Etats-Unis. Aujourd’hui, il fait l’objet de quasiment 3 milliards d’euros d’investissement.

On y trouve à présent dix mille panneaux solaires qui génèrent conjointement 2,8 mégawatts par an. Dans le même temps, Google a aussi investi en 2019 dans 92 mégawatts d’énergie éolienne offshore. Elle équilibre ses émissions en générant ou en achetant de l’énergie verte. D’ici 2030, elle ambitionne une énergie complètement décarbonée. ‘Aujourd’hui, notre énergie est ici à 82 pour cent décarbonée’, déclare Wieland Holfelder, VP Engineering chez Google, lors de l’annonce de l’achat du nouveau terrain.

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