Wendy Vermoesen

Get IT done: 3 défis majeurs

Wendy Vermoesen Wendy Vermoesen est Young ICT Lady of the Year 2014 de Data News et Lead Developer chez Realdolmen.

Voici 7 ans, j’ai opté pour des études d’informatique. Une affiche apposée à l’école supérieure indiquait “14.000 emplois dans le secteur informatique.” Défis: OK. Opportunités: OK. Sécurité d’emploi: OK. J’avais en tout cas envie.

Aujourd’hui, rien n’a changé au niveau de l’offre et si nous pouvons en croire les prévisions, d’autres perspectives d’emploi vont encore s’ouvrir. Afin de mener à bien cette (r)évolution, il est crucial d’inciter les jeunes d’aujourd’hui à se tourner vers l’informatique. Nous sommes certainement sur la bonne voie, mais se posent un certain nombre de défis qu’il conviendra de relever.

Défi n°1: l’image

Il ne faudrait pas réduire l’informatique de demain à l’image de la création de jeux informatiques, mais plutôt à ouvrir de nouvelles perspectives. D’ailleurs, le développement d’un tel jeu permet de mieux appréhender d’autres matières comme les mathématiques et la physique. Auriez-vous fait le lien entre la pesanteur et Super Mario?

En informatique et en technologie, le talent n’est pas génétique, mais stimulé par l’environnement dans lequel on se situe.

L’ouverture de telles perspectives est selon moi le message principal que doivent véhiculer les organisations. L’informatique ne se résume pas à l’une ou l’autre application, mais est omniprésente. A combien de programmes et de technologies informatiques êtes-vous confronté chaque jour? Par ailleurs, il convient d’insister davantage sur le fait que l’informatique n’est pas un but en soi, mais un outil permettant d’atteindre ou de supporter d’autres objectifs. Pour préparer notre société à affronter l’avenir, il convient de poursuivre sur la voie tracée et de trouver l’inspiration.

Défi n°2: Technophobie

Les tablettes sont dotées d’une interface intuitive que maîtrisent rapidement les enfants et une fois l’outil maîtrisé, plus question de s’en défaire. Où se situe donc la technophobie?

Souvent, ce ne sont pas les enfants qui rejettent la technologie, mais les personnes influentes, comme leurs parents, les enseignants, etc.

Lorsque j’écoute mes amies, le département informatique est la bête noire, celui qui déploie des solutions qui ne fonctionnent pas et, surtout, que l’on ne veut pas. Elles sont aussi convaincues que je peux résoudre n’importe quel problème d’ordinateur, ce que la plupart des informaticiens parmi nous auront également entendu.

Elles oublient certes que lorsqu’elles achètent une nouvelle voiture dotée de l’interface la plus séduisante, voire une cuisinière, elles sont aussi confrontées à la technologie et aux logiciels. Ce qui engendre une compréhension erronée, et surtout une vision trop exiguë, du concept d’informatique.

Si j’en ai le temps, je me ferai un plaisir de participer à une session d’information dans une école. Force est de constater que ce ne sont pas uniquement les enfants qui y trouvent du plaisir et veulent s’essayer à la technologie. Evangéliser encore et toujours, et surtout montrer que tout n’est pas forcément compliqué.

Les évangélistes les plus convaincants sont les enfants qui sont déjà largement passionnés par la technologie, des enfants qui participent éventuellement aux sessions CoderDojo. A mon humble avis, ceux-ci peuvent être la meilleure source d’inspiration.

En informatique et en technologie, le talent n’est pas génétique, mais stimulé par l’environnement dans lequel on se situe.

Défi n°3: Integration dans l’einseignement

Nous entendons souvent que les budgets (et donc le matériel), mais surtout le nombre d’heures sont trop limités pour intégrer dans le programme scolaire des matières comme l’informatique. D’après moi, il ne faut pas forcément prévoir davantage d’heures spécifiques pour l’informatique, mais intégrer davantage cette discipline dans le cursus. Il me semble intéressant d’essayer de visualiser les questions mathématiques et scientifiques dans un jeu informatique par exemple. Les coaches en technique du monde de l’entreprise peuvent certainement contribuer à cette transformation. En d’autres termes, les écoles ne doivent pas se sentir obligées d’intégrer à tout prix l’informatique dans leur programme.

Mon ambition est de contribuer à sensibiliser les jeunes et les adultes à l’informatique. Et vous?

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