Expiration d’un brevet sur des télé-godemichets

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Els Bellens

La semaine dernière, un brevet sur un jouet sexuel connecté est venu à échéance. Ce brevet était considéré comme un frein à l’innovation dans le secteur, et sa fin pourrait annoncer toute une série de nouveaux joujoux IoT.

Un brevet remontant à vingt ans sur les ‘télé-godemichets’ est venu à expiration. Ce brevet répondant à l’appellation… sexy ‘Method and device for interactive virtual control of sexual aids using digital computer networks’, avait été accordé le 17 aoûts 1998. Il est à présent échu, ce qui met fin à une relation plutôt difficile entre la technologie des ‘teledildonics’ (jouets sexuels connectés) et la loi.

Ce brevet est en effet particulièrement large. Il explique comment des ordinateurs peuvent relier via internet un appareil à un autre équipé d’une caméra/appareil photo, d’une télécommande, etc. L’idée sous-jacente est qu’un partenaire puisse commander via le réseau l’appareil de l’autre partenaire. Ces vingt dernières années, le brevet avait été utilisé pour accuser chaque startup et entreprise qui créait des jouets sexuels connectés.

Voilà qui répond à quiconque se demandait pourquoi il existe des frigos et des grille-pain connectés, mais quasiment pas de vibrateurs par exemple. Des procès et demandes de dédommagement liés au brevet en question ont notamment mis fin au développement d’un vibrateur open source appelée Comingle, ainsi qu’à quelques petites entreprises telles Holland Haptics, Vibeast, Frixion en Winzz.

Le fait que ce brevet vienne à présent à échéance, est dès lors considéré par l’industrie comme une évolution favorable. Elle pourra désormais créer du hardware qui pourra être commandé via internet, sans pour autant se voir incriminé. Cela ne signifie évidemment pas encore que tous les autres problèmes engendrés par l’internet des objets (et plus spécifiquement par l’Internet of Sex Toys), comme la confidentialité et la sécurité, soient aussitôt résolus. A présent que les entreprises plus modestes ne devront plus payer pour obtenir une licence, les essais pourront reprendre de plus belle.

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