Etats-Unis: les données de 4 millions de fonctionnaires piratées

Susan Collins © Reuters

Des inconnus ont piraté les données informatiques de services publics américains. Les pirates ont mis la main sur les informations personnelles de millions de fonctionnaires, mais l’on ne sait pas clairement s’ils voulaient se livrer à de la fraude d’identités ou à un vol. Selon la sénatrice Susan Collins, la Chine pourrait être à l’origine de cette attaque.

L’Office of Personal Management (OPM), le service du personnel des fonctionnaires américains, a confirmé que quasiment quatre millions de fonctionnaires actifs et d’ex-fonctionnaires étaient concernés. Le vol de données a été découvert en avril déjà, lorsqu’un nouveau système de sécurité a été installé. L’opération aurait débuté fin de l’année dernière, voire avant.

Le ministère de la Sécurité Nationale (Homeland Security) et le FBI ont entamé une enquête. La sénatrice Susan Collins, membre de la Commission Renseignements, a déclaré que l’on suspectait des pirates chinois ou travaillant pour le compte des autorités chinoises.

Testez votre identité

Depuis la découverte, des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises. Les fonctionnaires concernés ont été invités à contrôler de près les données de leur carte de crédit.

Les pirates ont eu accès aux données privées, mais leur but précis n’est pas clair: gain financier ou espionnage. L’une des hypothèses émises est qu’ils usurperaient l’identité des fonctionnaires pour accéder à des informations secrètes.

L’OPM a annoncé aux fonctionnaires qu’ils pouvaient entamer une procédure afin de s’assurer que leur identité a bien été volée.

La plus importante des trois

Il s’agit là de la troisième attaque de piratage aux Etats-Unis au cours des douze derniers mois.

Il y eut d’abord une agression russe visant notamment des données du président Obama: son emploi du temps et ses courriels non-secrets ont été ainsi visionnés par les pirates.

Plus tard, d’autres données encore ont été piratées au départ de la Chine, pensait-on aussi. Il était question ici de données du personnel du ministère de la Sécurité Nationale. Comme il s’agissait à l’époque de quelques dizaines de milliers de fonctionnaires qui traitaient des dossiers de sécurité et d’espionnage, l’on avait estimé que leurs données avaient été piratées à des fins d’espionnage.

Au niveau du volume, cette nouvelle attaque est cependant de loin la plus importante.

(Belga/RR)

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