Et si on laissait les professeurs de langues enseigner aussi l’ICT!

Travailler dans l’ICT est par excellence une multi-discipline: cela exige en effet des compétences tant mathématiques, logiques que linguistiques. Au risque peut-être de vous surprendre à première vue, je dirais qu’une bonne connaissance et, à plus forte raison, une maîtrise linguistique assurent une communication fluide et détermine en grande partie son succès dans tout projet ICT moyen à plus grand, et donc pas tant le talent de programmation…

Travailler dans l’ICT est par excellence une multi-discipline: cela exige en effet des compétences tant mathématiques, logiques que linguistiques. Au risque peut-être de vous surprendre à première vue, je dirais qu’une bonne connaissance et, à plus forte raison, une maîtrise linguistique assurent une communication fluide et détermine en grande partie son succès dans tout projet ICT moyen à plus grand, et donc pas tant le talent de programmation…

Les exemples sont suffisamment nombreux: au début de tout projet, l’on décrit d’abord en détail ce que l’on veut réellement développer, quelles fonctionnalités business l’on veut réaliser avec le projet en question. Si cela n’est pas correctement formulé, il y a là un premier risque. En outre, dans chaque projet d’une certaine importance, il faut une bonne communication tant orale qu’écrite entre les différents membres de l’équipe (chefs de projet, analystes, programmeurs, etc.). Dans les projets recourant au développement offshore, mieux vaut même avoir une connaissance de l’arrière-plan culturel des membres de l’équipe, afin d’être conscient des parties du projet à décrire de manière quelque peu plus approfondie, sous peine que les fonctionnalités demandées ne soient peut-être pas bien comprises et ne semblent pas vraiment logiques du point de vue de ces autres cultures. L’on a déjà vu plusieurs millions de projets passer de vie à trépas ou changer de fournisseur uniquement parce qu’il régnait une énorme confusion linguistique entre les membres d’une équipe…

Pour la programmation proprement dite, l’on utilise du reste un ‘langage de programmation’. Cela dit bien ce que cela veut dire: il s’agit d’un langage, d’un accord sur les principes que l’on combine dans certaines ‘phrases’ ou structures, afin de former un récit ou un programme sensé. Trouver des erreurs dans un programme exige surtout une grande connaissance de la logique et s’assimile fortement à l’analyse grammaticale et à l’amélioration de textes.

Voilà pourquoi il ne semble pas illogique que les professeurs de langues enseignent aussi aux jeunes des matières ICT comme la base de la programmation. Cela offrirait comme avantage complémentaire que ces enseignants pourraient accroître leur vision de l’ICT et, comme il y a toujours cette petite crainte de l’inconnu, ils pourraient aussi ajuster l’image qu’ils ont de l’informatique. Ils pourraient alors véhiculer une autre image (consciemment ou non…) à leurs élèves, du fait qu’ils pourraient apporter plus ostensiblement leur propre valeur ajoutée à leurs cours.

Si l’on y ajoute enfin que les professeurs de langues sont principalement des femmes et qu’en tant qu’exemples à suivre, elles pourraient présenter aux filles de leurs classes une image plus positive (ou simplement plus réaliste) de l’ICT en général. Cela pourrait permettre à ces demoiselles, qui lors du choix de leur orientation d’études par exemple écoutent peut-être davantage les conseils d’autrui et sont plus influencées par des modèles, d’opter plus rapidement pour une orientation ICT tout simplement sur base du fait qu’elles ont du talent pour les langues, la communication et la culture…

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