Volta Ventures dirige une phase de capitalisation d’un million d’euros pour la start-up ‘fintech’ Cashforce

© Cashforce
Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le fonds de capital-risque Volta Ventures et le véhicule d’investissement Pamica de Michel Akkermans injectent 1 million d’euros dans Cashforce, une jeune entreprise ‘fintech’ flamande qui a mis au point un logiciel permettant aux entreprises d’avoir une vue de leur cash flow. Cashforce utilisera le capital pour accélérer le développement de produits et leur déploiement commercial en Europe.

Cashforce est une jeune entreprise ‘fintech’ flamande qui a développé un logiciel ‘cloud’ permettant aux entreprises de visionner leur cash flow et de prévoir ce qui va se passer sur le plan financier, tout en indiquant comment le cash flow peut être optimalisé.

“Notre plate-forme n’accepte pas seulement les données issues de quasiment tous les systèmes ERP possibles”, explique le CEO et co-fondateur Nicolas Christiaen. “Mais elle communique aussi avec les institutions bancaires. En Europe, c’est CODA (‘coded statement of account’) qui est utilisé comme norme pour les messages électroniques échangés entre la banque et ses clients. Notre application reprend ces transactions dans ses analyses.”

En puisant dans ces données, Cashforce est capable d’esquisser une image assez précise de ce qui va se passer sur le plan financier et opérationnel dans les jours et les semaines à venir. Ce n’est pas anodin dans la mesure où les entreprises qui sentent qu’elles vont connaître un creux, peuvent y réagir en souscrivant pro-activement un prêt supplémentaire pour passer la période difficile, ou en investissant dans un autre projet meilleur.

“L’on peut aussi simuler des hypothèses personnelles”, ajoute encore Christiaen. “L’application en tient alors compte dans ses analyses. Chaque fois que les données sont actualisées, le prévision fait aussi l’objet d’une mise à jour.”

Volta Ventures

La phase de financement de série A d’1 million d’euros que Cashforce annonce ce mercredi, est dirigée par Volta Ventures, un fonds de capital-risque belge qui fournit du capital à des entreprises internet et éditeurs de logiciels prometteurs et ce, à un stade précoce. C’est déjà la quatrième start-up dans laquelle le fonds injecte de l’argent, après Beatswitch, Sentiance et la néerlandaise LookLive.

Pamica, la société d’investissement de Michel Ackermans, l’ex-président et CEO de l’entreprise technologique financière Clear2Pay, co-investit elle aussi. Tant Volta Ventures que Michel Ackermans siègeront de ce fait au sein du conseil d’administration de la jeune entreprise.

Cashforce utilisera le capital de cette phase A pour accélérer le développement de ses produits et leur déploiement commercial en Europe. A l’entendre, la petite entreprise voit aussi du potentiel sur le marché américain. C’est ainsi que durant l’été de 2015, elle fut déjà sélectionnée en tant qu’une des 11 entreprises FinTech globales dans le Barclays Accelerator à New York.

“Cashforce offre une solution très attractive pour les entreprises qui veulent mieux comprendre et optimaliser leur prévisions de cash flow et leur capital de travail”, affirme Filip Vandamme, managing partner de Volta Ventures. “La plate-forme est intuitive, contient beaucoup d’informations précieuses et permet des analyses ‘root cause’ efficientes et des simulations ‘what-if’.”

Cashforce possède actuellement une vingtaine de clients, surtout dans la fabrication, la logistique et la vente au détail. La petite entreprise gantoise cible principalement des sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros.

“De négociations sont aussi en cours avec de grandes banques”, insiste le CEO. “Si une banque sait que les prévisions d’un client sont positives, le risque d’y investir est moindre. A l’inverse, les institutions financières qui savent qu’un de leurs clients va connaître des problèmes, peuvent y réagir pro-activement. D’ici quelques années, les banques voudront de toute façon connaître la situation des activités de leurs clients. Cashforce pourra les y aider.”

L’équipe s’est déjà livrée à de la prospection aux Etats-Unis et a entre-temps ouvert un petit bureau à New York. “Nous avons démarré notre entreprise entièrement sur des fonds propres”, poursuit Christiaen. “En 2012, nous avons commencé à fournir des conseils en matière de gestion de cash flow et sur base des réactions obtenues de la part de nos clients, nous avons créé notre produit. Il était essentiel que Cashforce rencontre les exigences des CFO.”

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