Starter de la semaine: Trustan vous fait sonner les cloches dans l’anonymat le plus complet

Willem Drijver et Simon Denayer. © Trustan

Les sonneurs de cloches ou lanceurs d’alertes: ils sont importants pour dénoncer des abus et, à ce titre, ils méritent protection. Une nouvelle directive européenne garantit précisément cette protection, et la jeune pousse anversoise Trustan a mis au point un outil permettant d’effectuer les notifications de manière sûre.

Depuis le 15 février, l’Union européenne demande que les grandes entreprises proposent un canal de notification interne permettant de dénoncer des situations intolérables. Une façon de faire sonner les cloches donc et ce, dans l’anonymat. Car il arrive plus d’une fois que le sonneur de cloches soit lui-même plus rapidement approché que le problème qu’il dénonce.

Comment donc signaler que quelque chose… cloche et enfreint, disons, la politique de votre supérieur, sans qu’il sache que cela vient de vous? Willem Drijver et l’autre co-fondateur de Trustan, Simon Denayer, ont imaginé une solution technologique pour dénoncer des situations intolérables’, explique Drijver. ‘Vous choisissez le sujet, expliquez en détail la situation et envoyez ces données d’une pression sur un bouton à la personne compétente pour tracer les problèmes. Nous veillons à ce que la notification soit entièrement anonymisée et que rien ne peut être puisé des métadonnées pour remonter au plaignant.’

C’est le boss qui paie

Il s’agit évidemment d’une solution SaaS. Cela signifie que c’est le boss qui paie (80 euros par mois pour jusqu’à 100 collaborateurs, et 150 euros pour jusqu’à 250 membres du personnel) pour quelque chose qui peut lui faire des misères. Mais il doit passer par là, selon l’Europe. ‘Il n’est donc rien de plus logique qu’il soit possible aussi d’informer des personnes extérieures de l’alerte, ou de faire appel à des avocats via notre système’, précise Drijver. ‘Cela peut en outre s’avérer nécessaire, si la cible de l’alerte est le directeur en personne.’

Trustan en est encore à ses balbutiements, mais après deux mois de présence sur le marché, cela commence à bouger, selon le fondateur. Sous la pression de cette nouvelle directive européenne – les entreprises occupant moins de 250 personnes disposent encore d’un répit jusqu’à la fin de cette année -, on constate que de plus en plus de firmes sont convaincues. Nous misons entre-temps nettement sur la vente directe pour attirer davantage de clients.’

‘Cela ne s’arrêtera pas à la Belgique’

Qui dit directive européenne, dit que l’ambition de l’entreprise ne s’arrêtera certainement pas à la Belgique, selon Dijver: ‘Nous voulons continuer de développer notre outil. Notre rêve est que Trustan puisse être activée pour tout ce qui tourne autour de la culture d’entreprise et puisse organiser par exemple des consultations anonymes parmi le personnel.’

Mais pour cela, il faut de l’argent. Jusqu’à présent, Drijver et Denayer ont tout financé eux-mêmes, mais dans un proche avenir, ils rechercheront du capital extérieur. Ils ignorent cependant encore via quel canal: ‘Cela peut être tout aussi bien un prêt à l’innovation pour jeune pousse via VLAIO que via un autre trajet. Mettons d’abord en branle nos ventes, et tout deviendra ensuite progressivement plus clair.’

Trustan

Siège social: Anvers

Nombre d’associés: 2

Finances: besoin de capital externe dans un proche avenir

Site web: Trustan.io

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