Starter de la semaine: BloomUp abaisse le seuil d’accès à l’assistance psychologique
Pour quiconque se bat contre des idées noires ou simplement éprouve des difficultés à un moment donné, il n’est pas toujours simple de trouver l’aide ad hoc. Le pas à accomplir vers un psychologue n’est pas facile. Avec sa plate-forme numérique, la jeune pousse BloomUp entend rendre les choses plus aisées.
C’est en partie à cause de la crise du corona que l’idée s’est mise à germer. ‘Nous avons alors vu beaucoup de personnes à avoir du mal à aller de l’avant’, explique Ellen Batens, co-fondatrice de la startup anversoise, ‘et combien l’accès aux soins de santé demeurait malaisé. Voilà qui explique pourquoi deux personnes sur trois ayant besoin d’aide ne font pas appel à un thérapeute.’
A présent que l’utilisation de Zoom et Teams a tendance à se généraliser, Batens a envisagé une solution à la foi technologique et numérique: la plate-forme en ligne BloomUp, qui se fait fort de mettre en correspondance les personnes nécessitant de l’aide et celles qui en fournissent. ‘Sur base de quelques questions à propos de l’âge et du genre du thérapeute ciblé, et des sujets à aborder par le chercheur d’aide, nous recherchons dans notre fichier de psychologues cliniques reconnus la personne qui convient. Nous en proposons trois, parmi lesquels vous pouvez choisir celui/celle qui vous semble convenir le mieux.’
Algorithme de base
Si le thérapeute est en ligne à ce moment, vous pouvez alors cliquer directement et entamer un premier entretien vidéo. Si tel n’est pas le cas, vous prévoyez un rendez-vous avec lui. ‘Cette première consultation en ligne est destinée à faire connaissance et est entièrement gratuite’, explique Batens. ‘Ensuite, vous pouvez aller plus loin via notre plate-forme sécurisée au tarif habituel de 55 à 60 euros par session.’
Pour l’algorithme de base sous-jacent au processus de mise en correspondance, BloomUp s’est attiré les services d’un psychologue, dans le but de peaufiner davantage la correspondance à terme. ‘A partir des données que nous collectons, nous examinons par quels paramètres notre système doit être étendu et quelles variables exercent un impact sur le choix du client. Nous aspirons à trouver la meilleure correspondance qui soit, afin d’aider au mieux les gens. Beaucoup de choses dépendent en effet d’un premier entretien. S’il déçoit, les gens renoncent souvent directement à une assistance psychologique au lieu de rechercher un autre thérapeute.’
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Actuellement, la base de données de BloomUp compte quelque quatre-vingts thérapeutes, ‘parfaitement répartis entre les provinces flamandes’. La jeune pousse a trouvé ces thérapeutes par des connexions avec l’organisation sectorielle et en utilisant des experts comme influenceurs. ‘Chaque fois que la presse nous consacre un article, nous observons que de nouveaux contacts se nouent’, affirme Batens. ‘Nous espérons par conséquent pouvoir ajouter rapidement des psychologues. Pour l’utilisation de la plate-forme, ils nous proposent une petite partie de leur rétribution.’
BloomUp souhaite aussi présenter son outil de manière différente. ‘Nous adopterons également une approche B2B dans notre modèle business, par laquelle nous proposerons aux entreprises l’utilisation de notre plate-forme en échange d’un abonnement. Elles pourront ensuite elles-mêmes la faire connaître à leur personnel comme un outil avantageux. C’est ainsi que la gestion des relations humaines pourra voir son travail allégé et que l’entreprise contribuera ainsi au bien-être général de ses employés. Il va de soi que nous travaillons avec des données anonymisées et agrégées, afin que le respect de la vie privée soit entièrement garanti. Nous sommes actuellement en train de tester cette approche en tant que projet-pilote auprès de deux entreprises.’
Bientôt aussi en français et en anglais
Même si BloomUp cible dans un premier temps le territoire flamand, elle lancera bientôt aussi des versions en français et en anglais de sa plate-forme. ‘Cela à la demande des entreprises, qui ont souvent des collaborateurs qui ne maîtrisent pas le néerlandais’, explique Batens. ‘Mais à terme, nous pensons à coup sûr internationaliser notre plate-forme et voulons franchir les frontières de notre pays.’
Pour financer son lancement, BloomUp a recueilli dans le giron de Start It @KBC fin 2020 un premier montant de 150.000 euros chez istart de l’imec et auprès de quelques business angels du secteur thérapeutique. Fin juillet, il y eut alors une deuxième phase de capitalisation d’un demi-million d’euros, par laquelle le BlueHealth Innovation Fund notamment fit son entrée et les business angels augmentèrent leur apport. La Mutualité Chrétienne a aussi rejoint l’entreprise et entend à l’avenir mieux faire connaître la solution auprès de ses membres.
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