Starter de la semaine: 3-DEE rend les visites virtuelles encore plus réalistes
Une visite virtuelle par laquelle vous obtenez non seulement une image réaliste d’un lieu, mais où vous êtes aussi orienté vers des partenaires pour obtenir des informations supplémentaires si vous le désirez. Voilà ce que la jeune pousse anversoise 3-DEE a à offrir à ses clients. Après à peine un an, il semble y avoir un vide sur un marché marqué par le covid-19.
Car ce fut la pandémie qui donna à Sophia Huybrechts l’idée de créer sa startup: ‘Je travaillais à l’époque pour une marque automobile, où je m’occupais des contacts avec le concessionnaires. Lorsqu’ils se virent contraints de fermer leurs portes durant les confinements, l’un d’eux mit en oeuvre une visite virtuelle de son showroom. Une excellente idée que celle-là, pensai-je, mais il n’en tira guère de satisfaction. On y voyait certes des voitures, mais pas l’information nécessaire. En fait, le client aurait pu regarder tout aussi bien une voiture anonyme de la marque dans la rue. Pour ce qui était des renseignements à propos du modèle, des jantes, des options, etc., il en était tenu à deviner.’
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Et voilà pourquoi Huybrechts rechercha une meilleure solution. ‘Finalement, ce fut mon frère qui m’orienta dans la bonne direction. Nous optâmes pour des matériaux et des techniques de qualité et engageâmes la conversation avec nos clients pour déterminer quelles fonctions s’avéraient nécessaires.’
Une force de 3-DEE, c’est que les collaborateurs ne doivent passer qu’une seule fois chez le client. ‘Nous scannons alors à 360° ses différents espaces, jusqu’à avoir tout cartographié. Ensuite, nous pouvons ajouter différentes fonctions à cette visite virtuelle brute, en fonction de l’objectif visé’, précise Huybrechts. On a le choix parmi pas moins de 45 fonctionnalités qui peuvent être adaptées, dont une fonction de mesure pour murs et objets, plans de sol pour l’orientation, mention des partenaires,… ‘Les coûts sont à la mesure du client, en fonction de la taille des espaces à scanner et des fonctions voulues. De plus, le client verse un coût ‘serveur’ mensuel, en échange de quoi il reçoit aussi toutes sortes de rapports des visiteurs.’
Placement de produit
Avec sa solution, 3-DEE entend répondre à quatre besoins. ‘Pour commencer l’intégration’, affirme Huybrechts. ‘Avec nos visites virtuelles, on peut non seulement assurer le tour d’un futur lieu de travail, mais par exemple aussi le compléter par des témoignages expliquant pourquoi il fait bon travailler dans l’entreprise. Un autre aspect est la sécurité incendie de centres de congrès ou d’hôtels par exemple. Avec une visite virtuelle, vous pouvez vous assurer que tout un chacun sache à l’avance où se trouvent les extincteurs et les issues de secours.’
Un troisième point fort de son produit, Huybrechts le distingue dans le placement de produit. ‘Imaginez que vous ayez très bien dormi dans un ‘bed & breakfast’. Dans le cadre d’une visite virtuelle de ce dernier, vous pourrez voir directement de quel modèle de lit il s’agit et connaître son fabricant, et éventuellement cliquer immédiatement pour en commander un pour vous-même. Autre exemple: une école supérieure peut avec notre outil organiser un salon de l’emploi, dont la visite virtuelle vous guidera vers l’employeur chez qui vous postulerez aussitôt.’
Et puis, il y a encore la dernière application de 3-DEE, là où tout a commencé en fait. ‘L’expérience du client donc’, affirme Huybrechts. ‘Vous voyez un produit, vous obtenez toutes les informations à son sujet et vous pouvez le commander immédiatement.’
Bouche-à-oreille
A peine un an, après que la jeune pousse a développé son idée, 3-DEE a déjà dénichés pas mal de clients. Outre Vlerick, citons par exemple Loreal, BB L’atelier et Retail Detail. Pour croître, Huybrechts table à présent surtout sur la publicité de type bouche-à-oreille et sur les clients qui mettent en évidence son entreprise. ‘Nous voulons d’abord et surtout progresser en Belgique’, explique Huybrechts. ‘Mais entre-temps, nous avons reçu les premières demandes de l’étranger, auxquelles j’entends répondre les prochains mois. De toute façon, il n’y a aucune raison pour laquelle notre solution ne pourrait pas marcher à travers le monde. On n’a rien besoin de plus qu’une caméra à 360° pour créer une visite. C’est alors uniquement l’affaire de former correctement des personnes sur place.’
Huybrechts peut encore quelque peu se satisfaire du capital d’un montant non révélé que deux investisseurs ont injecté dans la startup. ‘Je ne cherche donc pas de fonds supplémentaires pour le moment. Avec les rentrées que nous avons déjà générées en plus, nous avons temporairement de quoi progresser.’
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