Plus de capital-risque que jamais pour les startups européennes

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Le montant recueilli ce dernier trimestre par les startups européennes auprès des capital-risqueurs est revenu au niveau qui était le sien en 2001 avec 2,1 milliards d’euros (2,8 milliards de dollars).

Le montant recueilli ce dernier trimestre par les startups européennes auprès des capital-risqueurs est revenu au niveau qui était le sien en 2001 avec 2,1 milliards d’euros (2,8 milliards de dollars).

Les startups européennes viennent de connaître leur meilleur trimestre depuis plus d’une décennie, du moins en ce qui concerne la récolte de capital-risque. Le montant total recueilli s’est établi en effet à 2,1 milliards d’euros (2,8 milliards de dollars), ce que l’on n’avait plus connu dans nos contrées depuis l’éclatement de la bulle internet en 2001.

La scène européenne des startups suit ainsi la marche en avant amorcée aux Etats-Unis, où les petites entreprises privées ont réussi au cours du dernier trimestre à s’attirer pas moins de 10,3 milliards d’euros (13,8 milliards de dollars) de capital-risque.

“Tous les investisseurs en attente du moment propice sortent à présent leur portefeuille”, explique Michiel Kotting du capital-risqueur londonien Accel Partners au Wall Street Journal. “Tous les marchés financiers au monde se sont du reste distingués ces derniers mois avec des actions et des obligations en hausse partout.”

Nombre de capital-risqueurs indiquent aussi que l’attention en faveur des startups européennes s’est fortement amplifiée, surtout au départ des Etats-Unis. Le fait que pas mal de starters ayant récemment fait leur entrée en Bourse ont vu leur valeur marchande littéralement s’envoler jusqu’à flirter avec le milliard, n’y est pas étranger. Pensons ici à l’entreprise publicitaire française Criteo ou au développeur de jeux suédois Supercell.

Kotting ne croit pas non plus qu’une nouvelle bulle soit en préparation. “Les conditions actuelles sont tout à fait différentes de celles de 2000”, prétend-il dans The Wall Street Journal.

“Aujourd’hui, c’est tout le contraire de ce qui se passait il y 12 ans. L’industrie technologique est plus prolifique et fructueuse que jamais. L’on voit continuellement des entrepreneurs intelligents associer cette technologie à des modèles commerciaux innovants et ainsi bouleverser des secteurs tout entiers. Et lorsqu’on investit, ce n’est pas dans de fantomatiques petites entreprises .com comme alors, mais dans des firmes qui ont déjà démontré de quoi elles étaient capables.”

Assez étonnamment, ce ne sont pas les acteurs B2B qui récoltent actuellement le plus d’argent en Europe, mais bien des entreprises qui se spécialisent dans des services orientés consommateur. Ce sont les détaillants en ligne, les fournisseurs de car-sharing, ainsi que les distributeurs de films et de musique qui se distinguent le plus.

Avec 112 millions d’euros (150 millions de dollars), le détaillant en ligne russe Ozon Group a ainsi recueilli le plus d’argent au cours du trimestre écoulé. Le britannique Kobalt Music Group, qui aide les musiciens à récolter des royalties, se classe à la deuxième place avec 84,4 millions d’euros.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire