KBC ouvre un incubateur à Anvers

Pieterjan Van Leemputten

Conjointement avec cinq partenaires, KBC lance un incubateur, où les starters disposeront pendant un à deux ans d’un espace bureautique et recevront toute une série de services et de conseils afin de convertir leur idée en une entreprise.

Conjointement avec cinq partenaires, KBC lance un incubateur, où les starters disposeront pendant un à deux ans d’un espace bureautique et recevront toute une série de services et de conseils afin de convertir leur idée en une entreprise.

Start it @KBC cible les entrepreneurs débutants dans les secteurs du software et d’internet. Ils se verront attribuer par KBC des bureaux gratuits dans la Tour KBC (Boerentoren) dans le centre d’Anvers, mais aussi des conseils. Les partenaires de ce projet (Accenture, Flanders DC, Universiteit Antwerpen, Cronos et Mobile Vikings) leur apporteront un support, chacun dans sa spécialisation. L’université par exemple offrira sa connaissance en matière de développement de produits.

Il n’est en principe pas question d’argent. Des facilités existent certes, mais les startups ne feront pas l’objet d’un prêt ou d’un investissement et ne pourront par exemple pas aller quémander des minutes d’appel gratuites chez Mobile Vikings. “Les crédits ne font pas partie de ce projet”, déclare Erik Luts, directeur général HR & Facilities chez KBC. “Il se peut cependant que nous recherchions par le biais de notre siège commercial des contacts auprès de capital-risqueurs ou que nous nous montrions plus souples vis-à-vis de ces starters résultant d’une première sélection.”

Pour le projet, KBC a créé un site web où les starters peuvent s’inscrire. En tout, la tour KBC peut accueillir une cinquantaine de personnes ou quelque vingt entreprises. En rapprochant ainsi physiquement les starters – ceux-ci partageront notamment un espace de détente avec machine à café -, la banque compte également sur des échanges fructueux.

Les bureaux sont répartis sur sept étages accessibles en principe 24 heures sur 24. “Il y a peu de ‘coworkingspaces’, où l’on peut par exemple travailler le dimanche”, explique Steve Goossens d’Accenture. “Sur ce plan, le site est unique.”

Démarrer, et non pas prendre racine

Tout starter sélectionné pourra rester de toute façon un an, voire deux. “Nous n’allons pas chicaner pour un mois, mais ensuite, l’objectif est bien qu’ils volent de leurs propres ailes”, ajoute Luts. “Nous ne voulons pas devenir un centre d’entreprises, mais rester un incubateur.”

Lors de la présentation, il a été souligné à plusieurs reprises qu’il n’est pas évident d’entreprendre en Belgique. “Nous observons depuis assez longtemps déjà que peu d’entrepreneurs sortent de formations telles TEW et Handelswetenschappen”, affirme Peter de Meyer de l’Universiteit Antwerpen. “Les étudiants émettent souvent une idée pendant leur année de master ou dans leur mémoire de fin d’études, mais ensuite, cela s’arrête car il n’y a pas de suivi. Ici, ils pourront se faire aider dès le début grâce à l’expertise présente. Et après un an, l’on saura si l’on peut aller plus loin ou non.”

La banque insiste sur le fait qu’elle n’impose aucune contrainte commerciale aux starters. A l’entendre, elle entend récompenser l’esprit d’entreprise, car entreprendre n’est pas toujours chose aisée en Belgique. Les connaissances professionnelles et financières de la banque, mais aussi des consultants tels Accenture, ou encore l’expérience en matière de brevets de l’université devraient faciliter le travail des starters.

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