Impression 3D: un procès en matière de brevets

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

3D Systems, le numéro un du marché, accuse le nouveau venu Formlabs et le ‘crowdfunder’ Kickstarter de violation de brevet.

3D Systems, le numéro un du marché, accuse le nouveau venu Formlabs et le ‘crowdfunder’ Kickstarter de violation de brevet.

Le marché du ‘3D printing’ (alias l”additive manufacturing’, comme on l’appelle à présent souvent) est en plein essor. La possibilité d’imprimer un concept de produit directement sur site offre depuis longtemps déjà des possibilités qui dépassent la réalisation d’un prototype rudimentaire. L’implantation d’un maxillaire inférieur en titane produit en 3D par l’entreprise louvaniste Laserwise en a été un bel exemple au début de cette année.

Pionnier dans ce secteur, 3D Systems a à présent intenté un procès pour violation de brevet au nouveau venu Formlabs, ainsi qu’à Kickstarter – l’organisation qui cherche à financer des projets par le grand public. Selon 3D Systems, les fondateurs de Formlabs ont sciemment enfreint un brevet pour améliorer la qualité de leur production. Formslabs affirme pour sa part que son imprimante Form 1 d’un prix de 2.299 dollars serait l’égale en qualité d’imprimantes vendues plusieurs dizaines de milliers de dollars et suggère que plusieurs brevets importants en la matière ont expiré. 3D Systems estime disposer de suffisamment de déclarations de la part des fondateurs de Formlabs d’où il apparaîtrait qu’ils étaient conscients de l’importance de 3D Systems et de ses brevets sur ce marché. L’entreprise située en Caroline du Sud prétend formellement que Formlabs a enfreint au moins l’un de ses brevets.

Kickstarter accusée également Pour son financement, Formlabs a fait appel à Kickstarter, où plus de 2.000 utilisateurs ont réuni en tout plus de 2,9 millions de dollars – un bel exemple de ‘crowdfunding’ (production communautaire). Comme Kickstarter a empoché 5 pour cent de ce montant, 3D Systems considère l’organisation comme complice des dommages qu’elle a subis. Il s’agit là du premier procès de ce type dans lequel Kickstarter est impliquée. L’organisation n’a pas encore réagi, mais voilà qui pourrait assurément refroidir l’enthousiasme avec lequel des tiers souscrivent à des projets présentés sur Kickstarter. Il n’est en effet pas exclu qu’une entreprise qui se sente lésée, s’en prenne un jour aussi aux contributeurs individuels.

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