Gemidis: Une image ultra-nette à l’accent gantois
Juste avant l’été, le tiroir-caisse a de nouveau fonctionné chez Gemidis. L’entreprise dérivée de l’université de Gand et d’Imec a en effet obtenu pas moins de 6 millions EUR de plusieurs parties. Alors que les investissements consentis dans une entreprise qui fabrique des puces d’image LCOS (Liquid Crystal On Chip) étaient, il y a trois ans encore, explicitement qualifiés de “risqués”, les investisseurs évoquent aujourd’hui un chiffre d’affaires potentiel de 5 milliards $ à l’horizon 2010 sur le marché mondial de la projection.
Juste avant l’été, le tiroir-caisse a de nouveau fonctionné chez Gemidis. L’entreprise dérivée de l’université de Gand et d’Imec a en effet obtenu pas moins de 6 millions EUR de plusieurs parties. Alors que les investissements consentis dans une entreprise qui fabrique des puces d’image LCOS (Liquid Crystal On Chip) étaient, il y a trois ans encore, explicitement qualifiés de “risqués”, les investisseurs évoquent aujourd’hui un chiffre d’affaires potentiel de 5 milliards $ à l’horizon 2010 sur le marché mondial de la projection.
Grâce aux micro-affichages LCOS, une image miniature est modulée sur une très petite puce, puis elle est agrandie au moyen des lentilles nécessaires. La technologie s’avère très utile dans les projecteurs, afin d’obtenir une grande image haute définition (hd). Une concurrente directe de la technologie DLP de Texas Instruments donc.
Gemidis a été fondée en 2004 au moment où l’expertise technologique du groupe électronique du professeur gantois André Van Calster avait atteint un niveau suffisant. Jan Lambrecht y fut nommé CEO. “Nous avons alors profité d’une brèche sur le marché. Contrairement à d’autres entreprises, nous pouvions produire des puces assez bon marché qui fournissaient une qualité d’image supérieure”, nous explique Frederik Imschoot, ‘account manager’ de Gemidis.
Au début, Gemidis ne fabriquait que des puces pour le marché à la consommation (p. ex. des écrans HDTV), mais aujourd’hui, l’entreprise a aussi mis au point un produit à des fins professionnelles (simulateurs d’avion). Ses clients sont plutôt des intégrateurs du genre Barco. “Nous sommes vraiment un ‘underdog’ dans la lutte concurrentielle qui nous oppose aux autres acteurs LCOS, déclare Imschoot. Des sociétés comme Sony et JVC développent en effet aussi cette technologie, mais l’intègrent directement à leurs produits qu’elles commercialisent elles-mêmes. Nous, nous devons partir de zéro: développer, chercher les clients, intégrer la technologie aux produits, …”
Pourtant, cela ne porte guère préjudice à Gemidis. L’entreprise, qui possède à présent déjà des filiales à Taïwan et au Japon (lors de l’interview, le CEO Lambrecht s’y rendait précisément), est sur la voie du succès. Pour cette année, elle prévoit 4 millions EUR de chiffre d’affaires et 15 millions en 2008, quasiment quatre fois plus. Elle n’envisage pas encore de rachats: provisoirement, les Gantois visent une croissance organique.
Appellation: GemidisSiège: Gand (Zwijnaarde)Année de fondation: 2004Personnel: 35Investissements et/ou subsides:septembre 2004: 3 millions EUR (GIMV, Alfineon, Baekeland, Fagus,…),avril 2006: 3,85 millions EUR (GIMV, Fortis Private Equity,…),juin 2007: 6 millions EUR (Quest for Growth, GIMV, Baekeland,…)
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