Famest lève 230.000 euros

Famest lève 230.000 euros, neuf mois après sa création. Plus de la moitié des fonds proviennent de la société d’investissement semi-publique Meusinvest, visiblement conquise par un business model innovant.

Famest lève 230.000 euros, neuf mois après sa création. Plus de la moitié des fonds proviennent de la société d’investissement semi-publique Meusinvest, visiblement conquise par un business model innovant.

Famest, c’est cette application web et mobile qui récompense, en bons de réduction, les fans de mode qui taguent les vêtements visibles sur leurs photos. Ou qui flatte tout simplement les égos de victimes (consentantes) de la mode qui aiment partager leurs goûts vestimentaires. “Dis moi ce que tu portes, je te dirai qui tu es“, était le titre de notre portrait de cette start-up créée en février dernier.

La participation de cette toute jeune entreprise au programme d’accélération de start-up Nest’Up, l’automne 2012, a visiblement porté ses fruits car les financements en tous cas n’ont pas tardé. Famest vient de lever 230.000 euros.

La majeure partie (125.000) provient du fonds d’investissement liégeois Meusinvest, contrôlé à 41% par la Région wallonne mais de plus de plus ouverts à des actionnaires privés comme la société pharmaceutique Mithra ou le fournisseur d’énergie Lampiris. Ce fonds est présidé par Jean-Michel Javaux, l’ancien co-président d’Ecolo.

“Il est remarquable qu’un fonds d’investissement wallon décide de soutenir un business model très innovant mais aussi forcément risqué comme le nôtre. Il est aussi rassurant de voir que le fait que les trois cofondateurs soient tout juste sortis de l’unif’ n’a pas été un obstacle,” souligne le cofondateur Julien Paquet.

Les autres investisseurs sont des business angels français et … singapouriens. Famest va d’ailleurs tester le marché asiatique au départ de Singapour ces prochains mois.

La start-up a déjà pu nouer un partenariat avec Zalora, un gros distributeur multi-marques en Asie, comparable à Zalando (également partenaire de Famest) avec laquelle elle partage d’ailleurs un certain nombre d’actionnaires.

“Nous pensons que Singapour sera un marché très porteur pour notre application mobile. Le pays compte beaucoup de ‘fashionistas’ et le taux de pénétration de l’iPhone est le plus élevé au monde.”

Les 230.000 euros vont être pour l’essentiel investis dans les ressources humaines et en particulier dans le recrutement de développeurs. “Si vous voulez vraiment être réactifs par rapport à votre marché et aux attentes de vos utilisateurs, il vous faut des développeurs inhouse, surtout que nous travaillons avec des technologies de pointe,” explique Julien Paquet, qui précise que ses développeurs ont été en partie été trouvé. “Notre réseau universitaire nous a bien aidé à repérer les bons éléments.”

Les développements sont pour l’heure concentrés sur iOS pour l’iPhone, parallèlement à une version web de l’application. “Nous remarquons que nos utilisateurs en France, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis utilisent surtout l’appli pour iPhone, alors qu’en Belgique, la version web a son succès.” Un développement pour Android n’est pas prévu avant six mois, question de priorité.

“Développer l’appli sur Android est plus complexe car il existe différents modèles. Mais nous y passerons dès que nos moyens nous le permettent. On ne peut pas ignorer les nombreux utilisateurs Android.”

Instagram

Côté utilisateurs actifs (les gens qui publient des photos et les taguent), il est nécessaire de posséder un compte Facebook. Famest envisage d’étendre également l’accès aux utilisateurs d’Instagram (d’ailleurs racheté par Facebook), en plein boom selon Julien Paquet. Il n’est par contre pas nécessaire de s’identifier via un réseau social pour cliquer sur tel ou tel vêtement ou partager un coup de coeur. Pour ce qui est des conditions d’utilisation (âge, vie privée, etc), Famest s’inspire largement de Facebook.

Pour l’instant, Famest se rémunère sur base du nombre de clics qui génèrent une action sur le site d’e-commerce d’une marque. Elle touche également une petite commission sur la fourniture de bons de réduction.

“Nous sommes en pleine réflexion au sujet du développement d’une solution de gestion qui, pour un tarif forfaitaire, permettrait à une marque de gérer de façon personnalisée ses relations avec nos utilisateurs et apporter des fonctionnalités supplémentaires. Mais la priorité pour l’heure est d’acquérir un maximum d’utilisateurs.” Ce n’est en effet que quand elle aura créé une ‘communauté’ suffisante que Famest pourra négocier valablement avec les marques.

Ce sont surtout les filles qui aiment être “les plus célèbres” : 70% des utilisateurs sont des utilisatrices et cette part va encore augmenter car Famest, question de priorité aussi, a décidé de cibler la population féminine.

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