Un demi-million d’euros d’indemnisation pour un employé irlandais licencié chez Twitter

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Pieterjan Van Leemputten

Le média social X doit verser un demi-million d’euros à un ex-employé irlandais. L’homme refusait d’accepter les nouvelles conditions imposées par Musk après le rachat de Twitter (à présent X).

L’employé en question, Gary Rooney, se tourna donc vers la Work Relations Commission (WRC) et a obtenu en grande partie gain de cause, selon plusieurs médias, dont The Irish Times.

Voilà pourquoi, Twitter (entre-temps rebaptisée en X) devra lui verser une indemnité de 550.000 euros. L’homme avait déjà obtenu un dédommagement compensatoire de 369.937 euros, mais recevra une somme plus importante sur base des revenus manqués par la suite. Une plainte supplémentaire à propos d’un bonus n’était cependant pas suffisamment étayée, selon la WRC.

Rooney occupa le poste de senior executive et travailla neuf années durant pour Twitter en Irlande. En novembre 2022, tout comme 270 collaborateurs irlandais, il reçut un mail au nom d’Elon Musk lui signifiant la rachat de Twitter par Musk. Ce dernier y exigeait que le personnel devait dorénavant prester un horaire long et intensif et que seuls les meilleurs employés seraient conservés.

Dans le mail, les employés devaient cocher une case pour marquer leur accord avec les nouveaux salaires  et conditions de travail non précisés. Les collaborateurs disposaient de 24 heures pour répondre, sous peine d’être considérés par Twitter comme des personnes souhaitant être licenciées avec trois mois de salaire.

Dans l’affaire Rooney, Twitter/X argumenta que ce dernier avait effectué un choix explicite dans un mail clair. L’entreprise réfute auprès de la WRC que le mail impliquait une diminution salariale à cause des conditions de travail non précisées. Selon les auditions de la WRC, le salaire et les tâches à accomplir n’ont pas radicalement changé par la suite.

Tentative de licenciement volontaire

Twitter affirme que l’homme avait quasi volontairement accepté son licenciement en ne cochant pas la case ad hoc du mail. La WRC ne suit toutefois pas cette argumentation et prétend que le licenciement de Rooney était malhonnête du fait qu’il n’y avait pas de base pour mettre fin à son contrat de travail. La commission considère dès lors cela comme une tentative de faire accepter par les employés les nouvelles conditions de travail ou de les licencier volontairement.

L’affaire nous apprend que sur les 270 employés irlandais, 235 avaient accepté les nouvelles conditions. On ignore si d’autres affaires verront le jour parmi les 35 ‘récalcitrants’ restants. Mais le risque est grand que la phase de licenciements chez Twitter coûte à l’entreprise pas mal d’argent supplémentaire.

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