La nouvelle année débute par des licenciements

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Les grandes firmes technologiques (big tech) ont commencé 2024 de la même manière que 2023. Google, Amazon, Citrix annoncent en effet toutes des centaines de licenciements.

Plus de 240.000 emplois ont disparu dans l’industrie technologique en 2023, comme l’a récemment déterminé le site technologique TechCrunch: des vagues successives de licenciements frappent en fait le secteur informatique depuis fin 2022, dans le sillage du boom du coronavirus. L’émergence de l’IA et la crainte d’une récession ont eu un impact sur l’emploi l’année dernière, et 2024 devrait démarrer par une tendance similaire.

Google

Google supprime des centaines d’emplois dans le monde. Le groupe technologique souhaite faire des économies dans les départements de son assistant à commande vocale, de ses smartphones et montres intelligentes et thermostats. Les licenciements concernent donc les départements axés sur Google Assistant, Fitbit, Pixel et Nest. Google entend notamment investir davantage dans le développement de l’intelligence artificielle générative (Gen AI) pour mieux concurrencer le chatbot ChatGPT d’OpenAI et Microsoft. La semaine prochaine, Google prévoit une annonce concernant la Gen AI.

En décembre, la firme a lancé sa nouvelle technologie d’IA Gemini – pour commander l’IA via un enregistrement sonore – qui est incluse dans les tout derniers smartphones Pixel. Gemini sera également intégré au chatbot de Google, Bard, au navigateur Chrome et au moteur de recherche de Google. On ne sait pas exactement combien d’emplois Google supprimera. En septembre, Google comptait plus de 182.000 employés dans le monde. Il ne s’agit certainement pas de la plus importante vague de licenciements dans l’entreprise. Il y a un an, Alphabet avait supprimé 12.000 emplois dans l’ensemble de la firme américaine. Cela représentait à l’époque quelque 6 pour cent de l’ensemble du personnel. Le site technologique The Verge estime que cette fois, il y aura au total environ un millier de licenciements.

Amazon

Amazon supprime elle aussi des centaines d’emplois au sein du service de streaming Prime Video et de sa branche de production de films et de séries. Le patron de ces départements, Mike Hopkins, annonce dans un courriel adressé aux employés que le groupe américain souhaite ainsi réaliser des économies. Les emplois qui disparaissent, s’ajoutent à la récente vague de licenciements sur le site de streaming Twitch, qui fait également partie d’Amazon. Il avait été annoncé précédemment que Twitch souhaitait licencier 35 pour cent de son personnel, ce qui représente environ cinq cents personnes. Le site de streaming n’est toujours pas rentable neuf ans après son rachat par Amazon. Ce n’est pas la première fois qu’Amazon licencie de nombreux salariés en même temps. Plus de 27.000 emplois ont ainsi disparu fin 2022 et début de l’année dernière.

Citrix

Le site technologique The Register a eu vent d’une nouvelle série de licenciements chez Cloud Software Group. Il s’agit de la société-mère chapeautant des marques de logiciels assez connus tels que Citrix et Tibco, qui occupe en tout 12.000 personnes. Le CEO Tom Krause a confirmé à The Register que ‘12 pour cent des postes existants seront supprimés’. Krause ajoute que certains profils se verront attribuer un rôle différent au sein du groupe. Il n’empêche qu’en tout, 1.000 employés seraient licenciés, dont une grande partie – encore et toujours selon The Register – également chez Citrix. Il y a exactement un an aujourd’hui, Cloud Software Group procédait à une précédente vague de licenciements au cours de laquelle 15 pour cent des effectifs étaient remerciés pour services rendus.

Duolingo

Moins big tech, mais néanmoins bien connue d’un large public: l’appli populaire Duolingo d’apprentissage des langues de manière ludique. Ici aussi, 10 pour cent des effectifs sont licenciés. Le personnel a été informé que Duolingo souhaitait utiliser davantage l’IA dans les formations. Cela n’est pas surprenant, puisque l’application utilise déjà le modèle de langage GPT-4 AI dans certaines fonctions.

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