Le géant français de l’informatique Atos décidera de son sauvetage financier d’ici fin mai. L’entreprise a reçu quatre propositions de restructuration la semaine dernière, dont trois qu’il envisage, a-t-il annoncé ce lundi.
La semaine dernière, Atos signalait avoir besoin d’1,1 milliard d’euros pour poursuivre ses activités cette année et en 2025. L’entreprise souhaite réduire sa dette (4,94 milliards d’euros en tout) de 3,2 milliards d’euros d’ici fin 2026.
Atos avait accordé un délai se terminant la semaine dernière aux actionnaires et aux investisseurs externes pour lui soumettre des propositions financières. Celles-ci ont finalement été émises par quatre acteurs: un groupe d’actionnaires et de banques, la société d’investissement américaine Bain Capital, l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky (via sa structure EP Equity Investment et en collaboration avec Attestor), et enfin l’actionnaire principal d’Atos, Onepoint, (qui détient 11,4 pour cent des actions) en collaboration avec Butler Industries.
‘Changements radicaux’
Les propositions ont été présentées dimanche au conseil d’administration. Atos et ses créanciers trancheront d’ici le 31 mai. L’entreprise vise un accord de restructuration définitif d’ici juillet et prévient que cela s’accompagnera de ‘changements radicaux’ et d’une ‘forte dilution des actions existantes’.
La proposition de Bain Capital ne sera à coup sûr pas prise en considération. Le conseil d’administration, en concertation avec la direction et l’administrateur judiciaire, a en effet décidé que ce plan ‘ne répond pas aux objectifs’ d’Atos.
Le groupe IT a également annoncé ce lundi que des négociations étaient en cours avec le gouvernement en vue du rachat des activités Advanced Computing, Mission-Critical Systems et Cybersecurity Products. L’Etat français y a des contrats en cours et souhaite absorber ces activités. Atos insiste sur le fait que les propositions de restructuration reçues autoriseraient une telle revente.
‘Le propriétaire d’Inetum intéressé par Atos’
