Le fondeur américain de puces Intel prévoit de réduire ses effectifs à 75.000 personnes , soit 24.000 de moins qu’à la fin de l’année dernière. Cette réduction semble concerner principalement la production: c’est ainsi que deux projets d’assemblage européens seront supprimés.
Autrefois acteur dominant du marché mondial des semi-conducteurs, le fabricant américain de puces Intel a été récemment dépassé dans l’assez récente course à l’IA par un rival autrefois insignifiant, Nvidia. Sous la direction de son nouveau CEO, Lip-Bu Tan, entré en fonction en mars dernier, Intel connaît actuellement des changements radicaux: de la communication à propos des derniers chiffres trimestriels, il ressort que près d’un quart des effectifs sera licencié.
Surtout en production
Fin du mois dernier, Intel a fermé sa division automobile et annoncé une importante vague de licenciements dans ses usines de puces à l’échelle mondiale. Outre ces licenciements – il y avait 99.500 collaborateurs fixes fin 2024, un nombre qui devrait descendre à 750.000 cette année –, des sites de production devraient aussi être touchés. Une usine au Costa Rica fermera, et des projets de plusieurs milliards de dollars en Pologne et en Allemagne (pour lesquels la Belgique était autrefois candidate) pour de nouvelles installations de production seront abandonnés. La capacité des usines clés d’Intel dans l’état américain de l’Ohio sera également réduite.
Surinvestissement
‘Le fondeur de puces a surinvesti dans de nouvelles usines sans qu’il y ait pour autant une demande’, a déclaré Tan lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs. ‘Moi, je ne partage pas l’idée que si vous construisez, les clients viendront. Sous ma direction, nous construirons ce dont les clients auront besoin, quand ils en auront besoin, et nous gagnerons leur confiance.’
Le deuxième trimestre 2025 n’a pas été très positif financièrement pour Intel. Le fabricant de puces a enregistré une perte de 2,9 milliards de dollars (quelque 2,67 milliards d’euros) sur un chiffre d’affaires trimestriel de 12,9 milliards de dollars (quelque 11,87 milliards d’euros), stable sur un an. La division puces pour PC, en particulier, poursuit son déclin, mais la division ciblant les centres de données n’affiche elle aussi qu’une légère croissance.