Le fabricant de puces allemand Infineon a annoncé lundi son intention de supprimer ou délocaliser 2.800 emplois vers des pays à bas salaires. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un plan d’économies dévoilé il y a plusieurs mois, face à une demande en baisse sur le marché des puces électroniques.
“Cette restructuration concernera tous les pays à hauts salaires, des États-Unis à l’Asie”, a précisé Jochen Hanebeck, le CEO de l’entreprise. En Allemagne, le site de Ratisbonne, en Bavière, devrait perdre une centaine de postes. Le groupe n’a pas souhaité donner plus de détails dans l’immédiat, indiquant vouloir informer les salariés concernés en priorité.
“Il s’agit d’une décision difficile, que la direction n’a pas prise à la légère”, a expliqué le groupe lundi. “Ratisbonne reste un site stratégique”, a admis M. Hanebeck, précisant que le site se concentrera davantage sur l’innovation, ce qui “garantira son avenir pour de nombreuses années”. Le dirigeant a également indiqué que le site de Dresde, en Saxe, verrait ses effectifs augmenter.
Infineon a par ailleurs publié ses résultats trimestriels, faisant état d’un bénéfice de 403 millions d’euros au troisième trimestre, soit une baisse de moitié par rapport à la même période de l’année précédente. Filiale de Siemens jusqu’en 1999, Infineon emploie environ 58.000 personnes dans le monde. Le groupe n’est pas implanté en Belgique.
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