‘Fox-IT sera scindée et absorbée’

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Pieterjan Van Leemputten

Selon certaines sources, la firme néerlandaise de sécurité IT Fox-IT serait scindée et revendue. Le projet de la société-mère NCC Group serait d’accueillir les activités restantes en son sein.

Fox-IT est cette firme de sécurité qui apporta son aide lors de plusieurs importants incidents de cybersécurité durant la décennie écoulée. Tel fut le cas en Belgique notamment lors du piratage de Proximus (à l’époque encore Belgacom). Aux Pays-Bas, elle a été présente entre autres à l’université de Maastricht et, plus récemment, lors d’une attaque au rançongiciel visant la fédération néerlandaise de football. De manière générale, l’entreprise jouit d’une solide réputation au Benelux, mais aussi bien au-delà. C’est ainsi qu’elle révèle depuis des années des actes de cyber-espionnage international.

Mais selon les sources du journal néerlandais de Volkskrant, la fin de l’entreprise serait proche. On peut y lire en effet que NCC Group entend scinder et revendre Fox-IT. Fox Crypto, qui sécurise entre autres les secrets d’Etat néerlandais, serait ainsi revendue, tout comme DetAct, qui aide les banques à détecter la fraude. Les autres activités seraient intégrées à NCC, et la marque Fox-IT disparaîtrait.

La directrice en partance

Une première étape de cette restructuration a déjà été annoncée: la directrice Inge Bryan va s’en aller. Elle restera pourtant à son poste jusqu’en octobre, le temps de trouver un directeur pour Fox Crypto. La cause de ce projet n’est pas à chercher du côté de Fox-IT, mais bien de NCC, qui a connu une année difficile. Selon le Volkskrant, Fox-IT représenterait même un cinquième du chiffre d’affaires de la société-mère.

La firme de sécurité néerlandaise existe depuis la fin des années nonante et a été fondée par Ronald Prins et Menno van der Marel. En 2015, elle a été revendue pour 135 millions d’euros au NCC Group britannique. Prins quitta l’entreprise en 2017 et créa en 2020 une nouvelle firme de sécurité appelée Hunt & Hackett.

Mais, selon le Volkskrant, ce rachat vit se heurter des cultures d’entreprise et des parcours différents. Il en résulta en 2020 que trois directeurs voulurent une nouvelle fois revendre l’entreprise à des investisseurs néerlandais. Lorsque NCC le découvrit, ils furent licenciés.

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