La multinationale IT française a reçu 1.675 milliard d’euros d’engagements de la part de banques et d’actionnaires existants pour préparer sa restructuration et son avenir.
L’accord, qualifié de ‘lock-up agreement’, apporte le soutien financier nécessaire à Atos et est soutenu à 50/50 par des banques et certains actionnaires. D’autres actionnaires peuvent encore s’y joindre jusqu’au 22 juillet.
Par ailleurs, Atos annonce qu’un financement temporaire de 800 millions d’euros a également été bouclé, dont 450 millions d’euros sont déjà disponibles. Voilà qui donne à l’entreprise les moyens de rester à flot jusqu’à la fin de sa restructuration majeure. Atos avait précédemment déjà annoncé que tout devrait être paré pour la fin de l’année.
Jean-Pierre Mustier, président du conseil d’administration d’Atos, qualifie le ‘lock-up agreement’ (accord de blocage) ‘d’étape importante dans notre processus de restructuration financière’. Il remercie l’équipe directoriale pour le travail accompli ces derniers mois. ‘Cette étape importante garantira la pérennité des activités d’Atos dans l’intérêt de nos collaborateurs et de nos clients.’
2024, année de réforme
Atos vit depuis longtemps déjà en eaux troubles. Après une période d’alternance entre les CEO, il est devenu évident au début de cette année qu’un sauvetage et une réorganisation structurels s’imposaient. L’entreprise a dû rembourser un endettement de pas moins de 3,6 milliards d’euros, dont certaines dettes à court terme.
Le sauvetage semblait être possible fin juin, mais un consortium basé sur son homologue OnePoint a finalement renoncé, et OnePoint elle-même a voulu s’en aller. Depuis lors, l’entreprise s’est à nouveau entretenue avec des banques et les créanciers. Il est prévu de vendre des composantes, ce qui implique également l’Etat français.
Les projets de redémarrage financier contrastent fortement avec les activités d’Atos. Alors que les banques, les actionnaires et les créanciers se réunissent pour discuter de l’avenir
d’Atos, il faut savoir que celle-ci a été l’intégrateur technologique majeur de l’Euro 2024 et qu’elle jouera bientôt un rôle similaire lors des Jeux Olympiques de Paris.
Atos est également un important partenaire IT de l’Etat français (ainsi que des gouvernements flamand et néerlandais). Beaucoup souhaitent par conséquent que l’entreprise soit sauvée. Mais le trajet qui y mène, ressemble progressivement davantage à une course de haies qu’à un sprint. En espérant que cela ne devienne pas un… marathon.
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