La firme de cybersécurité Wiz rejette l’offre de rachat de 23 milliards de dollars de Google

Les fondateurs de Wiz: Assaf Rappaport, Yinon Costica, Roy Reznik et Ami Luttwak © Wiz

Il y a une semaine, Alphabet, la société holding mère de Google, était prête à débourser 23 milliards de dollars pour acquérir la firme américaine de cybersécurité Wiz. Aujourd’hui, les fondateurs de cette dernière déclinent l’offre.

Plus que ce que Microsoft a jamais proposé pour racheter la firme de technologie linguistique Nuance (19 milliards de dollars, soit 17,5 milliards d’euros). Plus que ce que Facebook avait mis sur la table pour reprendre WhatsApp (22 milliards de dollars, soit 20,2 milliards d’euros). Pas moins de 23 milliards de dollars (21,1 milliards d’euros): tel était le montant qu’Alphabet, la maison-mère de Google, avait prévu pour s’emparer de la startup new-yorkaise de cybersécurité Wiz. Cela aurait pu être le plus important rachat jamais effectué par Alphabet.

La transaction se serait classée parmi les 10 plus grandes acquisitions dans le monde de la technologie. S’il s’était réalisé du moins.

Vers une introduction à la Bourse

Hier, le CEO de Wiz, Assaf Rappaport, a envoyé un courriel aux 1.200 collaborateurs de l’entreprise pour les informer qu’il rejetait le rachat. ‘Nos prochaines étapes sont un milliard de dollars de chiffre d’affaires annuel récurrent et une introduction à la Bourse’, a-t-il expliqué. ‘Bien que nous soyons flattés par les offres que nous avons reçues, nous avons choisi de poursuivre notre chemin pour continuer à faire évoluer Wiz. La validation du marché que nous venons de connaître, ne fait que renforcer notre objectif de créer une plate-forme que les équipes de sécurité et de développement adorent.’

En croissance

La précédente validation privée reçue par Wiz s’élevait à 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros). L’entreprise, fondée en 2020, qui édite des logiciels de cybersécurité pour le cloud, a déjà enregistré une forte croissance: en 2022, elle déclarait avoir réalisé 100 millions de dollars (92 millions d’euros) de chiffre d’affaires récurrent, qui a gonflé l’année dernière pour atteindre 350 millions de dollars (321 millions d’euros).

La startup avait déjà levé du capital-risque de fonds de capital-risque de premier plan, tels que Andreessen Horowitz, Index Ventures, Sequoia Capital et Thrive Capital. Elle a en fait été créée par un groupe d’anciens officiers de l’armée israélienne, qui n’en étaient pas à leur coup d’essai dans le secteur de la cybersécurité. Ils avaient revendu leur première entreprise, Adallom, à Microsoft pour 320 millions de dollars (294 millions d’euros).

Provisoirement, Google n’a pas encore réagi à l’échec de l’accord.

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