Intel contraint d’abandonner le rachat du fabricant de puces Tower Semiconductor

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Els Bellens

Le géant américain des composants électroniques Intel a renoncé mercredi au rachat de Tower Semiconductor, une fonderie israélienne de semi-conducteurs, faute d’accord de la part des autorités de régulation.

Le groupe californien avait annoncé l’acquisition de cette entreprise en février 2022 pour 5,4 milliards de dollars. Dans un communiqué publié mercredi, Intel invoque “l’incapacité à obtenir en temps voulu les autorisations réglementaires requises”.

“Conformément aux termes de l’accord de fusion et dans le cadre de sa résiliation, Intel versera à Tower une indemnité de résiliation de 353 millions de dollars”, précise la société. C’est le régulateur chinois qui n’a pas approuvé la transaction avant la date limite, selon l’agence de presse Bloomberg.

Avec cette opération, Intel souhaitait renforcer son expertise dans certaines technologies, telles que les radiofréquences. Tower est spécialisé dans les semi-conducteurs analogiques utilisés aussi bien dans des voitures, des appareils médicaux que des caméras de sécurité.

Le groupe américain a établi en mars 2021 une nouvelle division d’usines fabriquant des semi-conducteurs, Intel Foundry Services, pour devenir un fournisseur majeur et répondre à la demande qui a explosé pendant la pandémie. Intel est considéré comme un levier majeur pour les États-Unis qui veulent réduire leur dépendance aux principaux producteurs mondiaux, comme le taïwanais TSMC.

Les tensions politiques entre les États-Unis et la Chine alimentent des mesures de rétorsion économiques centrées notamment sur les semi-conducteurs, des composants essentiels aussi bien dans les objets du quotidien (voitures, téléphones portables) que dans les processeurs de pointe dédiés à l’intelligence artificielle.

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