Proton, qui propose des services de messagerie et d’autres services de bureau axés sur la sécurité, devient une organisation sans but lucratif. Cette organisation s’installera directement en Suisse.
L’idée derrière ce changement semble plutôt philosophique. ‘Nous croyons que si nous voulons apporter du changement à grande échelle, Proton ne peut pas être subventionnée par un milliardaire (comme Signal), par Google (comme Mozilla), par des autorités (comme Tor), par des dons (comme Wikipédia), voire via de la spéculation (comme un grand nombre d’organisations cryptographiques)’, écrit le CEO Andy Yen dans un communiqué posté sur son blog.
Proton Mail existe depuis une dizaine d’années maintenant et a débuté en acceptant des dons. Quelque 10.000 personnes ont ainsi collecté plus de 500.000 dollars pour lancer le service. A cette époque, la Proton Foundation a également vu le jour, en tant qu’actionnaire principal de l’entreprise. Cette fondation devient désormais une organisation sans but lucratif, basée en Suisse. Cela signifie qu’elle ne peut pas avoir d’actionnaires propres et qu’elle ne peut pas trop s’écarter de son objectif initial. La firme commerciale Proton AG pourra cependant toujours lever des capitaux et émettre des actions. La nouvelle structure devrait principalement garantir que Proton ne s’écarte pas trop de sa mission initiale, selon Yen.
Proton n’est entre-temps plus seulement un serveur de messagerie, mais propose également d’autres services axés sur les fichiers cloud, mots de passe et calendriers. Ce n’est pas un hasard s’il s’agit souvent de services où la confidentialité est importante. Dans ce sens, Proton s’oppose par exemple à Google en privilégiant la confidentialité avec un cryptage bout à bout et un modèle économique qui tourne uniquement autour d’abonnements payants. Avec la nouvelle structure, Yen déclare qu’il espère désormais renforcer ce modèle de confidentialité.
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