Le géant des semi-conducteurs Nvidia s’est défendu mardi de pratiques anticoncurrentielles, après que l’agence Bloomberg a fait état d’une enquête du ministère américain de la Justice sur le sujet.
“Nvidia s’est imposé au mérite, comme le montrent les études comparatives et nos clients, qui peuvent choisir ce qui est le mieux pour eux”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe de Santa Clara (Californie). Selon plusieurs médias américains, la société a reçu une demande de documents émanant du ministère de la Justice (DOJ), qui s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur de possibles infractions à la concurrence.
Sollicitée par l’AFP, l’entreprise n’a pas directement confirmé avoir reçu cette demande. Quant au ministère de la Justice, il n’a pas donné suite à une demande d’information.
IA générative
Selon Bloomberg, le DOJ cherche notamment à déterminer si Nvidia fait obstacle à ses clients qui voudraient changer de fournisseur ou si elle en empêche de diversifier leurs approvisionnements. Depuis l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) générative, Nvidia est devenu l’acteur central du développement de cette technologie, grâce à ses puces, appelées cartes graphiques ou GPU.
Elles offrent des capacités de calcul sensiblement supérieures à la concurrence et sont devenues indispensables à l’élaboration de grands modèles de langage, des logiciels qui produisent du contenu sur simple demande en langage courant.
Au premier trimestre 2024, la part de marché de Nvidia sur les cartes graphiques atteignait 88%, selon le cabinet Jon Peddie Research (JPR). Mi-juillet, l’Autorité française de la concurrence a confirmé enquêter sur le groupe, pour soupçons de pratiques anticoncurrentielles. Mardi en fin de journée, l’action Nvidia a dégringolé de 9,53% à la Bourse de New York.
